Yair Netanyahou, le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahou, a déclenché une nouvelle polémique en réaction à des déclarations d’Emmanuel Macron sur la création d’un Etat palestinien.
L’incident a débuté lorsque le président français a publié une déclaration sur son compte officiel détaillant la position de la France sur le conflit israélo-palestinien : « Je lis ici toutes sortes de choses sur nos intentions concernant Gaza. Voici la position de la France : elle est claire : oui à la paix. Oui à la sécurité d’Israël. Oui à un État palestinien sans le Hamas », a écrit Macron.
Dans son message, le chef d’État français a également souligné que cette vision « nécessite la libération de tous les otages, un cessez-le-feu prolongé, la reprise immédiate de l’aide humanitaire et la poursuite d’une solution politique à deux États. » Ce tweet faisait suit à une déclaration du président mercredi qui a indiqué que la France pourrait reconnaître un Etat palestinien en juin.
En réponse, Yair Netanyahou n’a pas mâché ses mots, retournant l’argument contre la France : « Allez vous faire foutre ! Oui à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ! Oui à l’indépendance de la Polynésie française ! Oui à l’indépendance de la Corse ! Oui à l’indépendance du Pays basque ! Oui à l’indépendance de la Guinée française ! Halte au néo-impérialisme français en Afrique de l’Ouest ! »
Cette réplique cinglante établit un parallèle entre la situation palestinienne et les territoires français d’outre-mer ou régions métropolitaines ayant des mouvements indépendantistes, suggérant une incohérence dans la position française.
Face à cette escalade, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rapidement réagi sur son propre compte, prenant ses distances avec la forme tout en validant le fond du message de son fils : « J’aime mon fils Yaïr, un véritable sioniste qui se soucie de l’avenir du pays. Comme tout citoyen, il a droit à son opinion personnelle, même si le style de sa réponse au tweet du président Macron me paraît inacceptable. »
Toutefois, le chef du gouvernement israélien a ensuite repris l’argumentaire de son fils en termes plus diplomatiques : « Le président Macron se trompe gravement en continuant de promouvoir l’idée d’un État palestinien au cœur de notre pays, dont la seule ambition serait la destruction de l’État d’Israël. »
Netanyahou père a également souligné l’absence de condamnation des « atrocités du pire massacre commis contre les Juifs depuis la Shoah » par les responsables du Hamas ou de l’Autorité palestinienne, considérant cela comme révélateur de « leur véritable attitude envers l’État juif. »
Il a conclu en dénonçant ce qu’il perçoit comme une incohérence de la position française : « Nous n’accepterons pas les sermons moraux en faveur de la création d’un État palestinien qui mettrait en péril l’existence d’Israël, de la part de ceux qui s’opposent à l’indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guinée française et d’autres territoires, dont l’indépendance ne mettrait en aucun cas la France en danger. »
Yair Netanyahou est coutumier des déclarations à l’emporte-pièces sur les réseaux sociaux, qui ont souvent mis Benjamin Netanyahou dans une position délicate.