Dernier effort dans le bras de fer entre lui et Naftali Benett ou décision définitive, Betzalel Smotritch a annoncé lundi soir à la télévision qu’il se présentera seul aux prochaines élections. “Chacun va dans son chemin mais nous restons amis” a précisé le président du nouveau parti HaTzioynout HaDatit”. Il a expliqué qu’il tenait à tout prix continuer à défendre les idées de droite et du sionisme religieux alors que Naftali Benett préfère se concentrer sur le Corona et l’économie et a refusé de s’engager à ne pas s’aventurer dans des alliances inhabituelles après les élections. Sur une alliance avec Itamar Ben-Gvir, Smotritch a dit “être prêt à courir avec quiconque acceptera de faire partie d’une formation sioniste religieux idéologique”.
Après son annonce, son parti a publié un communiqué disant : “Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir ces dernières semaines pour trouver des dénominateurs communs et notamment de s’engager à ne pas entrer dans un gouvernement de gauche après les élections mais uniquement dans un gouvernement national de droite. Malheureusement, les portes se sont fermées devant nous. Mais nous ne nous laisserons pas aller à des accusations mutuelles et des insultes. Nous nous respectons les uns les autres. Nous souhaitons entière réussite à la Nouvelle Droite dans la nouvelle voie qu’elle emprunte en visant de nouveaux publics et en tentant de restaurer l’économie. Mais le sionisme religieux à une ligne, variée et riche. Nous allons tout faire pour relever les étendards du sionisme religieux et de la droite idéologique afin de mener vers un gouvernement national et stable pour les citoyens. Un gouvernement qui s’occupera certes du Corona et de l’économie, mais en même temps qui renforcera l’identité juive de l’Etat, renforcera le peuplement juif et réformera le système judiciaire”.
Après cette annonce, le parti Yamina a publié un communiqué laconique : “Betzalel Smotritch a choisi de diviser la droite. Nous lui souhaitons pleine réussite dans sa nouvelle voie”.
En clair, c’est la fin de Yamina et le retour de la Nouvelle Droite séparée des partis sionistes religieux. Cette scission fait les affaires de Binyamin Netanyahou qui espère affaiblir Naftali Benett et voir entrer un parti sioniste-religieux à la Knesset qui ne risquera pas de s’allier au clan “anti-Bibi”.
Photo Yonatan Sindel
Netanyahou a réussi à faire encore perdre des voies à la droite . Bravo! Le propre de celui qui veut garder le pouvoir solitaire.
Dommage que Betsalel ai refusé l’union avec Ben Gvir et Raphy Peretz aux dernières élections ! Mais en tout cas c’est une bonne chose de proposer une alternative à NB.
NB n’est certainement pas représentatif du sionisme religieux , mais plutôt un opportuniste a Kippa .
La desunion de la droite est due a l’ego et l’ambition demesuree de Benett et Saar. Ils s’en fichent d’Israel.
Benêt suit la politique de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf. A son premier essai, il avait été disqualifié, n’ayant pas réussi à se hisser au-dessus de seuil d’éligibilité. En se prenant pour un nouveau Netanyahou en mieux, il pensait que les voix du Premier ministre allaient se retrouver chez lui, en sus du vote sioniste-religieux.
Cela fait des années qu’il déclare qu’il a des électeurs en provenance de tout l’éventail de la politique et de la société en Israël.
Il a également commis quelques erreurs tactiques, comme octroyer une partie du Cotel à une secte dérivée du judaïsme, ou vouloir faire du dimanche un jour chômé, sous prétexte que l’observation du Chabbat s’en trouverait renforcée.
Avec ses compromis pour séduire on ne sait quels électorats qui ont déjà leurs maisons politiques, Benêt détruit l’union des sionistes religieux en leur tournant le dos, héritiers du Mafdal, formation qui avait semé les graines de sa décomposition au moment des accords de Hébron, arguant que leur parti devait montrer qu’il n’était pas capable que de faire tomber des gouvernements.