Naftali Benett est-il déjà mis à l’écart de certaines initiatives ? Selon Matti Tuchfeld, d’Israël Hayom, des hautes responsables de partis de gauche n’ont pas attendu l’adoption du nouveau gouvernement pour aller de l’avant dans le sens qu’ils souhaitent. Des messages ont été transmis à Washington sur leurs intentions de reprendre les pourparlers le plus vite possible avec l’Autorité Palestinienne en vue de la création d’un Etat “palestinien”. Lors de son récent voyage aux Etats-Unis, le ministre de la Défense Benny Gantz en aurait également discuté avec des hauts responsables de l’Administration Biden. Interrogé sur cela, Gantz a déclaré “ne pas avoir l’intention de fournir des détails sur le contenu de ses entretiens”. Ce qui veut tout dire.
Dans l’entourage de Naftali Benett on dit “ne pas être au courant de telles initiatives”…!
Il est clair que le président Joe Biden et ses conseillers diplomatiques, silencieux jusqu’à présent, attendent avec impatience et soulagement le départ de Binyamin Netanyahou et l’arrivée au pouvoir d’une équipe moins expérimentée et surtout plus docile envers les exigences du Parti démocrate. Durant le mandat de Donald Trump, la question factice “palestinienne” avait été reléguée à sa place naturelle, mais le retour des Démocrates suivie de l’arrivée en Israël d’un gouvernement faible et à majorité de gauche est une occasion idéale pour les Américains mais aussi pour l’Union européenne de redonner de l’oxygène à la poussière la solution des deux Etats malgré les amères et meurtrières expériences du passé.
Le futur ministre de la Coopération internationale Issawi Fredj l’a bien compris en déclarant il y a quelques jours que la première chose qu’il fera après son entrée en fonction sera d’aller rendre visite à Abou Mazen à Ramallah, “trop négligé par le gouvernement Netanyahou”.
Dans ses interventions récentes, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a répété avec clairvoyance que la composition du prochain gouvernement entraînera inévitablement de plus en plus de pressions internationales sur Israël concernant la question “palestinienne” et la construction juive en Judée-Samarie ainsi qu’une augmentation de l’arrogance des organisations terroristes.
Au Moyen-Orient plus qu’ailleurs, la faiblesse ne pardonne pas.
Photo David Cohen / Flash 90