Le ministre de l’Education Naftali Benett a pris le contrepied du Premier ministre qui après l’attentat de Tel-Aviv avait semblé stigmatisé la population arabe israélienne, en dénonçant l’absence de l’Etat de droit qui règne dans ce secteur et notamment la quantité gigantesque d’armes illégales qui y circule.
Sur le lieu de l’attentat, Binyamin Netanyahou avait rappelé avoir élaboré un plan détaillé avec le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan, assorti de gros budgets, afin que l’Etat retrouve sa souveraineté et une totale application de la loi dans ces “territoires perdus”. Ce plan prévoyait notamment la création de nombreux postes de police et de nombreux postes supplémentaires de policiers. “Il n’est plus possible de dire ‘je suis Israélien pour les droits mais arabe palestinien pour les devoirs. Quiconque veut être Israélien doit l’être dans les devoirs comme dans les droits”, avait rajouté le Premier ministre.
Suite à cela, Naftali Benett s’est distancé de ces propos qui selon lui “stigmatisent toute la population arabe israélienne”. Le ministre a rappelé que la grande majorité des Arabes israéliens a une attitude normative mais que l’Etat d’Israël a failli dans l’extension de l’application de la loi dans certaines zones et certains milieux. Il a également souligné que ce sont les maires arabes qui les premiers supplient depuis longtemps l’Etat de régler la situation de la présence massive d’armes illégales dans les villes et villages qu’ils administrent.
Pour le ministre de l’Education, c’est l’Etat d’Israël qui est en premier le responsable de cette situation anormale: “Nous n’avons pas su rapprocher et gâter la majorité de la population arabe qui est normative pas plus que nous n’avons été sévères et impitoyables envers la minorité qui incite et lutte contre l’Etat d’Israël” a-t-il conclu.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90