Mieux vaut tard que jamais, mais le mal a été fait. Dans un livre autobiographique paru récemment, l’ancien conseiller juridique du gouvernement Yehouda Weinstein a reconnu qu’il avait rapidement regretté avoir validé la destruction du quartier de l’Oulpena à Beit El en 2012. L’ordre de destruction avait été donné malgré de nombreuses tentatives politiques et juridiques pour maintenir ce quartier. Aujourd’hui, dix ans après les faits, Yehouda Weinstein reconnaît qu’il aurait fallu procéder différemment en dédommageant les propriétaires arabes et laissant en place les maisons et les familles juives.
Yehouda Weinstein raconte notamment que ce sentiment lui est venu lorsqu’il s’était rendu sur place avec le commandant de brigade et qu’il avait vu les maisons juives en ruines, alors que ce quartier faisait partie intégrante de la localité de Beit-El. Il en avait conclu que de toute manière, les Arabes ‘palestiniens’ ne feraient rien avec ces parcelles alors que les habitants juifs se retrouvaient sans logement.
Dans toutes les affaires impliquant des revendications de propriété par des Arabes en Judée-Samarie, les habitants juifs ainsi que les partis politiques et organisations de droite proposent que soit versé un dédommagement généreux aux requérants qui de toute manière n’utiliseront pas ces terrains situés à l’intérieur de localités juives. Mais les organisations d’extrême gauche qui les soutiennent les poussent à aller jusqu’au bout pour le principe de voir la destruction de maisons ou de quartier juifs. Et la Cour suprême suit généralement cette demande.
Photo David Vaknin / Flash 90