Il est toujours impressionnant de voir à quel point les députés de la Liste arabe unifiée sont capables de développer un raisonnement et un discours alambiqué dès qu’il leur est demandé une chose extrêmement simple et morale: condamner des attentats terroristes antijuifs.
Le député Bassel Ghattas, habitué en la matière en a fourni un nouvel exemple à propos de l’attentat commis à Tel-Aviv par l’Arabe israélien Nashaat Milhem. Interviewé sur Walla News, au lieu de répondre tout simplement “oui” le député a répondu ainsi: “Il s’agit d’un cas isolé extrême qui ne permet pas de généraliser sur les relations entre Juifs et Arabes. La minorité nationale arabe a enduré la naqba et le régime militaire et jusqu’à aujourd’hui elle subit la discrimination. Notre résistance comme minorité nationale est sans doute la moins violente qui existe au monde. Je ne sais pas si l’acte commis par Nashaat Milhem est de nature nationaliste ou de droit commun ou encore les deux ensemble, je ne justifie pas ce qu’il a fait mais je je veux pas le condamner non plus, au vu de tous les événements récents” (sous-entendu les éliminations de terroristes par les forces de sécurité ou des civils armés).
A part l’aspect révoltant de cette réaction elle est également instructive. Après plusieurs attentats, ce même député, comme ses collègues, a indiqué qu’il était “opposé à la violence contre des innocents”, mais soulignant dans la foulée que “les soldats et civils qui sont dans les zones occupées ne sont pas à considérer comme des innocents”. Pour lui, les deux morts de Tel-Aviv sont donc des “occupants” au même titre que les habitants du Goush Etzion ou de Samarie.
Photo Miriam Alster / Flash 90