Bassam Eïd, militant infatigable des droits de l’homme des Arabes palestiniens face à leurs propres dirigeants, combat avec courage depuis des années contre le pouvoir corrompu de Ramallah, contre la propagande antisémite diffusée dans la sphère arabe palestinienne et surtout contre le scandale du hold-up international organisé par l’UNRWA depuis sa création. Ancien enquêteur pour le compte de B’Tselem il a totalement quitté cette sphère après avoir vu les mensonges qui étaient véhiculés. Aujourd’hui il parcourt le pays mais aussi le monde pour dire la vérité sur ce qui se passe ici.
Lors d’une conférence donnée jeudi dans le cadre d’un colloque à l’Université d’Ariel, Bassam Eïd a d’abord déclaré que les seuls qui pourraient servir de pont pour la paix entre Israël et les Arabes palestiniens sont les Arabes israéliens. Mais il a immédiatement rajouté que ceci est absolument impossible aujourd’hui à cause des représentants politiques et les dirigeants actuels de la société arabe israélienne.
Il a aussi évoqué l’idée d’une annexion par Israël des zones C, idée chère notamment à Naftali Benett. Il s’est dit « persuadé que le lendemain, des masses d’habitants des zones A et B afflueraient vers le territoire israélien pour éviter de se retrouver en zone palestinienne ».
Avec beaucoup de courage, Bassam Aïd a accusé Israël…non pas « d’occuper la Palestine » mais « d’avoir créé l’Autorité Palestinienne en 1994 suite aux Accords d’Oslo ». Pour lui, et selon lui pour la plupart des habitants de Judée-Samarie, la véritable naqba n’est pas celle de 1948 ni celle de 1967 mais celle de 1994!!
« L’Autorité Palestinienne n’est rien d’autre qu’une dictature arabe supplémentaire dans la région, et cette fois-ci avec la complicité d’Israël », affirme Eïd. Il note que de plus en plus d’Arabes palestiniens se rendent compte qu’ils vivraient beaucoup mieux sous souveraienté israélienne que palestinienne ou celle de n’importe quel autre pays arabe!
Ceux qui ont connu la période qui a précédé les Accords d’Oslo que la gauche a imposés au pays se souviennent que les routes étaient plus sûres et les relations de voisinage plus apaisées avec la population arabe de Judée-Samarie et Gaza que depuis leur signature et le création de l’Autorité Palestinienne.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90