Le président américain sortant n’en a cure que son administration prend fin d’ici trois mois. Il a fait savoir qu’il opposera un veto présidentiel à toute tentative du Congrès d’empêcher la mise en application d’un important contrat de vente d’avions de ligne à l’Iran. Barack Obama a fait savoir qu’une telle annulation “mettrait en péril l’accord sur le nucléaire signé entre l’Iran et les grandes puissances”.
Le Congrès américain, dont les deux chambres sont dominées par le Parti républicain, a commencé à réétudier ce contrat qui prévoit la vente à l’Iran d’environ deux-cent appareils Boeing mais aussi Airbus. Les partisans de cette vente affirment que son annulation entraînerait de nombreux licenciements, alors que les opposants craignent qu’une partie de ces avions ne soit utilisée à des fins militaires comme cela s’est déjà souvent produit par le passé. Voulant contourner différentes interdictions, Téhéran avait utilisé des avions de ligne pour transporter armes et troupes vers les zones de guerre dans lesquelles l’Iran est impliqué.
Concrètement, des membres du Congrès désirent stopper tout crédit qui serait alloué par le Trésor pour la fabrication de ces appareils.
Du côté iranien, on “montre les muscles” après l’élection de Donald Trump. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Rasmi a déclaré que “le programme de missiles balistiques iraniens n’est pas négociable” et que “les tirs essais se poursuivront normalement”.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90