Ils étaient plus de 850 lycéens pour cette 15e édition du Bac Bleu Blanc à avoir arpenté les rues d’Israël ces derniers jours.
Ce projet éducatif, réalisé par l’Agence Juive et l’Expérience Israélienne avec le soutien de MASSA accueille chaque année près de 1000 élèves de Terminale d’établissements scolaires juifs de France. Les quelques jours du Bac Bleu Blanc ont une fois encore témoigné du dynamisme de la jeunesse juive française et de son attachement à Israël.
Renforcer le lien avec Israël
L’un des premiers objectifs de cette opération annuelle est identitaire. C’est ainsi que Daniel Benhaïm, directeur de l’Agence Juive, le définit : « Il nous paraît indispensable que chaque école juive de France ait un voyage en Israël inscrit dans son programme pédagogique. Il faut créer, entretenir le lien entre les élèves juifs de France et d’Israël. Et un voyage pédagogique se place dans une perspective différente des vacances, c’est très important ».
Pendant plusieurs jours, ils sillonnent le pays du nord au sud, de l’est à l’ouest. Ils font des rencontres enrichissantes et nouent des contacts qui leur serviront peut-être dans un avenir proche, qui sait?
Inciter à l’Alya
Bien évidemment, ce grand rassemblement a aussi pour but d’inciter un maximum d’élèves à choisir de s’installer en Israël après le bac, ou dans les cinq années qui suivent. Ils sont d’ailleurs nombreux à le faire. Cela est dû au Bac Bleu Blanc mais aussi à l’engouement suscité par près de 30 programmes destinés aux jeunes francophones qui veulent vivre en Israël. Parmi ces programmes notons les réalisations très positives de MASSA.
Marco Shliachter, formateur d’enseignants et créateur programmes éducatifs a toujours été proche de ce projet. Il note que ces dernières années, et encore plus celle-ci, les jeunes ont un discours très clairvoyant: ”Ils disent de façon presque évidente qu’ils n’ont pas d’avenir en France. Et quand ils voient tous les programmes qu’on leur propose ici, ils sautent souvent le pas”. En effet, les lycéens du Bac Bleu Blanc sont une bonne partie à se demander à quoi bon commencer des études en France.
”Ici, ils trouvent des réponses à leurs attentes”, poursuit Marco, ”tous les jeunes peuvent trouver leur place. Et ce qui me frappe chez cette jeunesse, c’est qu’elle veut mettre son énergie au service de l’Etat d’Israël. Ils ont envie d’être utiles à la construction et au développement du pays. Ils veulent faire partie de ce projet. En France, ils ont moins l’impression d’être utiles. Ils sentent qu’en Israël, ils peuvent se construire et construire en même temps”.
La grande soirée du Bac Bleu Blanc
Chaque année, le séjour trouve son apogée lors d’une grande soirée qui réunit tous les lycéens, leurs accompagnateurs mais aussi les organisateurs et différentes personnalités.
Ainsi, Daniel Benhaïm mais aussi Nathan Sharansky ont transmis aux jeunes des paroles qui les ont renforcés. On notera aussi la présence du député Meyer Habib qui a insisté sur le fait que l’alya était un choix et non une fuite.
La soirée, animée par le chanteur israélien Aaron Razel, a témoigné de l’engouement de cette jeunesse, de son dynamisme et de son optimisme.
Marco Shliachter veut féliciter les organisateurs: ”la soirée était impressionnante. On y entend toujours un contenu intéressant et diffèrent d’une année sur l’autre. Les jeunes sont remplis d’entrain, ils éprouvent beaucoup de joie à être réunis! Chaque année c’est un plaisir renouvelé! D’ailleurs, c’est ce que je disais a Daniel Benhaïm et son équipe: ils arrivent tous les ans à faire un séjour différent, avec aucune impression de ”déjà vu”. Ils savent s’adapter à leur groupe, à l’actualité, à la situation. Pas étonnant que depuis 15 ans, le Bac Bleu Blanc soit un succès!”.