Au moment de son entrée en politique, le président de la Liste arabe unifiée Ayman Odeh avait été accueilli par le microcosme médiatique comme “le nouveau visage des représentants politiques de la population arabe israélienne”. Les compliments ne cessaient pas sur “son langage modéré” et son “ouverture d’esprit” qui tranchaient singulièrement avec l’attitude de la plupart de ses coéquipiers qui ont pour noms Ahmad Tibi, Hanin Zouabi, Jamal Zahalka, Bassel Ghattas et Cie.
Or depuis qu’il a été élu, Ayman Odeh a bien vite révélé son vrai visage et montré qu’il n’est qu’une vitrine “présentable” d’une arrière-boutique pernicieuse, et qu’il est aussi sinon plus dangereux encore que ses collègues qui ne cachent pas leur jeu.
Après s’être contorsionné pour ne pas condamner la violence arabe de ces derniers mois, Ayman Odeh vient de démontrer à deux reprises ces derniers jours qu’il ne poursuit qu’un seul but: la fin de l’Etat d’Israël comme Etat du peuple juif.
Lors d’une interview à Rafi Reshef sur la chaîne Aroutz 10, Odeh a sans sourcillé cité Martin Luther King et sa déclaration légendaire “I have a dream”. “Au moment où il a dit cela, tout le monde le prenait pour un fou”, a expliqué Odeh, “mais un jour, sa prédiction s’est réalisée”. “De même”, rajoutait-il, “lorsque je dis que dans trente ans Israël aura un Premier ministre arabe, beaucoup penseront qu’il faut m’interner dans un asile psychiatrique, mais vous verrez, cela se réalisera”! Il a réaffirmé son espoir de voir s’installer un “Etat démocratique de tous ses citoyens”, expression consacrée pour désigner la fin de l’Etat juif.
Par ailleurs, le président de la Liste arabe, actuellement aux Etats-Unis pour recevoir une distinction, a déjà réussi à irriter la Conférence des présidents, plus grande organisation faîtière des organisations juives américaines, en refusant de rencontrer ses délégués. Raison invoquée par le député: la rencontre devait se faire dans un bâtiment qui accueille aussi l’Agence Juive. Ayman Odeh a expliqué “qu’il est prêt à rencontrer des Juifs de tous bords mais pas dans un lieu symbolique du sionisme qui opprime les Palestiniens et a spolié leur terre”…
Diverses tentatives de compromis ont été tentées par les organisations juives et également la députée Meirav Michaeli pour trouver un endroit “plus neutre” pour la rencontre mais Odeh a refusé et a annulé sa rencontre avec les organisations juives.
Celles-ci ont publié un communiqué exprimant leur “déception et leur irritation” et disant “mieux comprendre pourquoi le maire de Nazareth a chassé Ayman Odeh de sa ville lors des manifestations arabes violentes”.
Un vrai modéré…
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