L’ancienne ministre de la Justice a accordé sa première interview à la chaîne Aroutz 12 depuis sa défaite électorale d’il y a quatre mois. Evoquant ce moment difficile, elle a avoué: « Nous n’arrivions pas à croire ce qui venait d’arriver. Nous pensions que la situation serait bien meilleure et étions dans une atmosphère positive et optimiste. Par miracle nous avons maintenant une seconde chance et il ne faudra pas la louper ».
Concernant les causes de cette déconvenue électorale, Ayelet Shaked a reconnu: « Nous avons commis des erreurs. Notre campagne n’était pas idéale, notamment avec l’exigence de ministères spécifiques. On aurait pu faire les choses autrement ».
Elle a aussi été interrogée sur son départ soudain de Habayit Hayehoudi avec Naftali Benett: « Je suis très attachée au sionisme-religieux mais il y a de la place pour un parti de droite où se mélangent religieux et non-religieux car cela permettrait d’agrandir le bloc. Notre intention était bonne mais au final nous n’avons pas réussi. Nous ferons le nécessaire cette fois pour que des voix de droite ne passent pas à la poubelle ».
Sur son limogeage – et celui de Naftali Benett – sans autre forme de procès par le Premier ministre, Ayelet Shaked n’a pas voulu s’étendre: « Je pense que ce fut une erreur, mais c’est son droit ». Elle évite d’ailleurs d’égratigner le Premier ministre, sachant l’aversion que nourrit pour elle son épouse Sarah.
Et quant à l’avenir?
L’ancienne ministre de la Justice a avoué qu’elle aimerait bien retrouver ce ministère « où elle n’a eu le temps que de secouer la poussière ». « J’ai encore beaucoup de choses à y faire car il y a énormément à améliorer » a-t-elle dit.
A court terme, Ayelet Shaked dit vouloir tirer les leçons de l’échec du mois d’avril et sauver un maximum de voix de droite. Elle a annoncé qu’elle dira dans une dizaines de jours dans quelle structure politique elle entend agir en vue des prochaines élections. Elle a indiqué que des contacts avaient régulièrement lieu entre tous les leaders de la droite, y compris entre elle et Naftali Benett et que des développements positifs se produiront d’ici deux semaines, date de la fermeture définitives des listes.
Pour le plus long terme, l’ancienne ministre a confirmé son ambition et son franc-parler: « Pour l’avenir, tout est ouvert. Après l’ère Netanyahou, Benett est tout à fait apte à devenir Premier ministre, mais je pense l’être également d’ici un certain nombre d’années. Peut-être serai-je un jour la deuxième cheffe de gouvernement en Israël (après Golda Meïr). A l’avenir, c’est vraiment une possibilité ».
On le lui souhaite!
Photo Hadas Parush / Flash 90