
L’ancienne ministre de la Justice a répondu avec sarcasme au journaliste d’extrême gauche Ouri Misgav (Haaretz) qui dénonçait la décision de la juge Anat Yahav de faire libérer deux des jeunes qui avaient été accusés d’avoir agressé des manifestants de gauche lors d’une manifestation à Tel-Aviv. En fonction des témoignages et de l’enquête de police la magistrate avait conclu qu’il était impossible de déterminer lequel des deux groupes avait provoqué l’autre et a ainsi ordonné la libération de deux jeunes impliqués dans l’altercation. « L’agression » par des jeunes de droit envers des jeunes manifestants de gauche étaient en fait une rixe entre des supporters de football.
Ayelet Shaked, qui avait nommé cette juge, a écrit une phrase « bien envoyée » : « Ouri, recevez toutes mes excuses pour le fait qu’une juge ait pris une décision sur la base de preuves et non en fonction d’un agenda politique. Vraiment quel toupet de sa part… ».
A la fin de son post, Ouri Misgav, habitué de comparaisons indécentes, avait écrit : « Comme dans toute démocratie en voie d’écroulement, vient le moment où des juges s’alignent sur les assertions tronquées de la police et légitiment la violence qui sert le pouvoir. C’est arrivé en Allemagne, en Argentine et partout où le fascisme a levé la tête. »
Des propos outranciers qui sont le signe d’une pauvreté intellectuelle doublée d’une mauvaise foi.
Il est « intéressant » de noter une nouvelle fois que l’extrême gauche n’hésite pas à pourfendre des juges et d’oublier « la défense de l’Etat de droit » dès qu’une décision ne va pas dans le sens de leurs intérêts politiques.
Photo Gili Yaari