Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a annulé au dernier moment la convocation faite au rav Elie Sadan et au rav Yigal Levinstein, de l’école de préparation militaire d’Eli. Lors de cette audition qui devait avoir lieu mercredi, le ministre voulait signifier au rav Sadan qu’il retirait la yeshiva/école de préparation militaire de la liste des yeshivot-hesder suite aux propos émis par le rav Levinstein, si ce dernier ne démissionnait pas.
Le conseiller juridique du gouvernement, consulté sur cette question, avait répondu qu’il n’est pas de la compétence du ministre de la Défense de retirer une école de préparation militaire du système hesder.
Afin de ne pas trop perdre la face, Avigdor Lieberman a annoncé que la rav Sadan sera tout de même convoqué seul ultérieurement afin de lui faire part d’une sanction symbolique; la suppression des avantages accordés jusqu’à présent aux étudiants de cette yeshiva qui leur permettaient de repousser leur incorporation d’une année. Décision qui ressemble plus à une vengeance qu’à autre chose.
En l’occurrence, la volte-face du ministre est la bienvenue car l’école de préparation militaire “Bné David” d’Eli est l’une des plus prestigieuses du pays, et ne mérite aucunement une telle sanction.
Par contre, cela rajoute encore à l’impression de plus en plus générale qu’Avigdor Lieberman est beaucoup plus ferme en paroles qu’en actes.
Alors on peut comprendre de manière différente son fameux slogan, “mila zou mila”: “Une parole est une parole”.
Mais rien de plus…
Photo Yonatan Sindel / Flash 90