L’une des caractéristiques de cette coalition est que pour se former et survivre, ses dirigeants n’ont pas honte d’adopter des positions idéologiques qui sont à 180° de ce qu’ils martelaient auparavant et de justifier leur volte-face avec des arguments des plus fumeux. Dernier exemple en date, le ministre des Finances Avigdor Lieberman, l’un des recordmen ès girouette qui a lâché une petite phrase lundi sur le plateau de la chaîne Hadashot 12 : « Nous recruterons sans honte des députés de la Liste arabe pour faire passer le budget (à la Knesset) ». Mais où donc est passé le Lieberman qui parlait de la « cinquième colonne à la Knesset », de « sans loyauté pas de citoyenneté », des « terroristes qui siègent à la Knesset » ? Aucun journaliste sur les plateaux des grande médias n’a cependant eu le courage d’aiguillonner le ministre des Finances pour le mettre face à ses contradictions flagrantes ni d’ailleurs pour lui demander pourquoi il n’a jamais été entendu par la police dans l’énorme scandale qui a secoué son parti Israël Beiteinou où rien ne se fait sans qu’il le sache…
Photo Miriam Alster / Flash 90