Les jours qui passent démontrent de plus en plus l’erreur commise par Binyamin Netanyahou d’avoir accepté de confier le ministère de la Justice à Bleu-Blanc et en particulier à un homme de gauche Avi Nisenkorn. On se souvient que l’une des raisons de la fin du 33e gouvernement en mai 2015 fut le fait que la ministre de la Justice de l’époque Tsipi Livni ne cessait de mettre des bâtons dans les roues de son propre gouvernement en bloquant des initiatives législatives qui n’étaient pas de son goût idéologique. Il faut savoir que le ministre de la Justice détient un droit de veto sur les projets ou propositions de lois qui sont discutés dans le cadre de la commission interministérielle de législation avant qu’ils ne soient confiés au travail de la Knesset.
Lundi, une nouvelle tension s’est rajoutée dans les relations déjà complexes entre le Likoud et Bleu-Blanc. Le Likoud accuse Avi Nisenkorn d’avoir la « gâchette facile » dans son droit de veto et de bloquer de manière systématique des propositions de lois en provenance du Likoud. Le Likoud cite en exemple un texte proposé par Guidon Saar selon laquelle une preuve obtenue par des moyens illicites ne pourrait pas être utilisée pour une inculpation. L’ancien ministre faisait notamment allusions aux pressions et menaces exercées sur les témoins d’Etat dans le dossier 4000 afin qu’ils fournissent une version accablant le Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Micky Zohar, président de la coalition a promis d’aborder cette question avec les personnes concernées chez Bleu-Blanc pour mettre fin à cette attitude du ministre de la Justice.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90