Période tendue et violente que celle des gilets jaunes. Les citoyens de France, disons les moins bien lotis, sortent dans la rue, par dépit, par colère, par désarroi. Ils manifestent contre l’augmentation du prix de l’essence en particulier, du coût de la vie en général, du chômage et de l’avenir incertain. Le premier visé s’appelle Macron, il est là-haut perché sur l’arbre, et tous lui demandent d’en redescendre et d’annuler les hausses. Comme toujours, les manifestations populaires sont motivées par l’envie de mieux vivre, le besoin de changer pour le bien. Malheureusement, les dérapages arrivent vite: des drapeaux palestiniens – quel rapport ? – Dieudonné en gilet jaune, et personne pour le condamner. Attendons-nous aussi bientôt à la phrase si courante; »c’est la faute des Juifs » ou même, qui sait, d’Israël?
Ce qu’il faut aussi relever de ces grognes populaires, c’est ce que souligne si justement Alain Attal sur Tribune Juive : « Vous avez remarqué comme tous les artistes et membres des peoples et des médias, qui ouvrent leur gueule 24h/24, sur tout et sur n’importe quel sujet, et s’offusquent, se rebellent et manifestent… contre Trump, le FN, Weinstein ou la reproduction chez les fourmis…font bloc ici dans un silence assourdissant. Dans le refus honteux et taiseux de solidarité envers le mouvement populaire des gueux à gilet jaune ? Il est clair que le petit franchouille de base n’intéresse pas le bobo parisien qui passe son temps chez Fogiel, Ruquier ou Hanouna… »
En Israël, tous les quelques mois, le prix de l’essence monte…parfois même il descend. Le miracle ici, c’est que personne n’a le temps, ni la tête, d’aller manifester et de brûler des pneus pour un tel sujet ! Vous me direz, nous n’avons pas les Champs Elysées… C’est vrai, mais les belles places ici ne manquent pas, les raisons non plus. Rappelez-vous il y a quelques semaines à peine à Sderot ! Même s’ils pointent du doigt le gouvernement ou le Premier Ministre, les habitants du sud restent respectueux et revendiquent uniquement plus de fermeté.
La colère du peuple, qu’elle soit ici ou ailleurs, provient souvent de la sensation que les dirigeants ne le comprennent pas, trop détachés de leur réalité quotidienne. Ce dénigrement des gouvernants entraine les crises, les révolutions et parfois même les guerres.
Attention aux malentendus, aux jalousies, à l’injustice, à l’indifférence.
Pour une simple tunique rayée, le monde a été bouleversé pour Yaakov, Yossef et ses frères… Et qui sait vers où cela est censé mener le monde ?! Souvent, de l’obscurité rejaillit la lumière !
Hanouka sameah’ !
Avraham Azoulay