A partir du 1er août, le prix de l’électricité va augmenter de près de 10%. L’Autorité de l’électricité qui est souveraine en matière de fixation des prix explique que c’est en raison de la crise énergétique mondiale et de la guerre en Ukraine.
L’électricité en Israël est produite en majorité à partir du gaz national mais un quart provient encore du charbon importé de Russie.
Notons que l’Autorité de l’électricité est totalement indépendante dans ses décisions et que le gouvernement n’a quasiment aucune influence sur les augmentations de tarif. Le seul levier gouvernemental est la diminution des droits d’accise sur le charbon, droits qui ont déjà été diminués, dans le but de limiter l’augmentation du prix de l’essence et de l’électricité au mois d’avril dernier.
Un ménage moyen verra donc sa facture augmenter de 350 shekels sur l’année. Mais, il convient de relever que cette augmentation du prix de l’électricité aura des conséquences sur le prix de nombreux produits. En effet, les usines de production, les propriétaires des magasins vont aussi voir leur facture augmenter et répercuteront cette hausse sur le prix final au consommateur.
De la même manière, les collectivités locales vont subir les conséquences de ce changement de tarif, notamment pour l’éclairage public et vont certainement demander au ministère de l’Intérieur l’autorisation d’augmenter les impôts locaux cette année.
Le prix de l’électricité a également un impact sur celui du chemin de fer et les propriétaires de voitures électriques paieront eux aussi 10% plus cher pour utiliser leur véhicule.
Concrètement, ce n’est pas uniquement sur la facture d’électricité que la hausse du tarif va se faire sentir, elle aura des conséquences dans un nombre important de domaines de la vie quotidienne.
Contrairement à ce qu’il avait fait au mois d’avril dernier, en réduisant les droits d’accise, le ministre des Finances, Avigdor Liberman, n’est pas intervenu cette fois pour limiter l’augmentation du prix de l’électricité. Rappelons qu’en avril, il avait augmenté de 3.5% au lieu de 5.7% grâce à la quasi suppression des droits d’accise. De toute façon, la loi interdit à un gouvernement de transition de prendre des mesures telles que la réduction des taxes, donc Liberman ne dispose pas véritablement d’outils pour agir.