Les choses bougent rapidement à l’Unesco. Après l’annonce du processus de retrait des Etats-Unis et d’Israël, l’institution de l’ONU censée promouvoir l’éducation, la science et la culture s’est dotée d’une nouvelle directrice-générale en la personne de l’ancienne ministre française de la Culture sous François Hollande, Audrey Azoulay, qui succèdera à la bulgare Irina Bokova arrivée en fin de mandat. Audrey Azoulay, juive marocaine, est la fille d’André Azoulay, conseiller auprès des rois Hassan II puis Mohamed VI du Maroc depuis 1991 ainsi que de la femme de lettres Katia Brami.
La victoire d’Audrey Azoulay a été arrachée de justesse après cinq tours d’élections par 30 voix sur 58 Etats membres face au Qatari (et antisémite notoire) Hamad ben Abdoulaziz Al-Kawari, qui était pourtant le favori et menait la course en tête dans les premiers tours. Une autre candidate était en lice, l’Egyptienne Mouchira Khattab, éliminée au quatrième tour. Le vote doit encore être validé par la Conférence générale des 195 Etats membres de l’Unesco, le 10 novembre prochain.
Son élection très serrée a pu être obtenue après que l’Egypte et l’Arabie saoudite aient annoncé après le quatrième tour qu’ils donneraient instruction à leur ambassadeur de voter en faveur d’Audrey Azoulay afin de faire barrage au candidat du Qatar. Ce pays avait pourtant exercé de lourdes pressions sur les Etats votants, notamment en promettant des pots-de-vin gigantesques à des ambassadeurs de pays africains afin qu’ils votent pour le candidat qatari! Audrey Azoulay a donc bénéficié des graves dissensions qui déchirent aujourd’hui le monde arabo-musulman.
Dès l’annonce de son élection, la nouvelle directrice-générale, qui prendra ses fonctions le 10 novembre, a annoncé que sa première mission en cette période mouvementée pour l’organisation sera “d’oeuvrer pour la restauration de la confiance envers l’Unesco”, confiance largement écornée par différents votes de résolutions anti-israéliennes suite au lobbying des pays arabes et de l’Autorité Palestinienne. Elle a été plus précise en indiquant qu’elle cherchera à réintégrer les Etats-Unis et Israël dans l’Unesco et a rajouté l’appel fait par Léon Blum les 1er novembre 1945, lors de la conférence constitutive de l’Unesco qu’il présidait, qui demandait à ce que l’Unesco “devienne la conscience des Nations-Unies”.
Un objectif largement tailladé par l’antisionisme et l’antisémitisme de pays arabes et de l’AP qui ont détourné les objectifs de cette organisation également, dans leur combat contre Israël.
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L’ère antisemite et antisioniste à l’UNESCO serait terminée??????!!!!!!!!! Attendons avant de nous réjouir mais savourons la défaite du qatar
comprend pas qu’une institution vouée a la preservation des patrimoines culturels de toutes les nations ne soit pas complètement objective et hors des conflits religieux et politiques