Les images tournées par les caméras de vidéo-surveillance ont montré qu’un certain nombre de soldats présents près du groupe visé par le conducteur-terroriste ont fui la scène de l’attentat ou ont tardé à réagir. L’un d’eux, qui a finalement tiré en direction du terroriste, a confirmé les dires du guide d’accompagnement qui a interprété ces hésitations comme l’un des effets néfastes de l’affaire El-Or Azaria.
Ce soldat a écrit: « J’ai été présent sur les lieux de ce terrible l’attentat (…) Lorsque j’ai vu le semi-trailer qui revenait en arrière en direction des soldats déjà au sol, j’ai couru vers le véhicule en armant mon fusil, je n’ai pas vu le conducteur avec précision mais j’ai hésité durant quelques fractions de secondes. Tirer ou ne pas tirer? Vais-je aller en prison? Est-ce que j’agis comme il le faut? Vais-je devenir un El-Or Azaria n°2? Puis j’ai décidé: mes amis sont morts ou blessés au sol, j’y vais, je tire! »
Un témoignage à chaud qui contredit les propos tranquillisants du chef d’Etat-major sur l’absence d’effets de l’Affaire Azaria et qui charge encore davantage l’ancien ministre de la Défense Moshé Yaalon « grâce » auquel cette affaire a pris non seulement une proportion nationale mais internationale dont les effets risquent de coûter cher.
Photo Shlomi Cohen / Flash 90