Deux vigiles – dont l’un originaire d’Abou Gosh – et un garde-frontières ont été assassinés à l’arme automatique par un terroriste mardi matin près de la localité de Har Hadar, dans le couloir de Jérusalem. Une quatrième personne, le responsable de la sécurité du village, a été gravement blessée. D’après les premiers éléments de l’enquête, le terroriste originaire de Judée-Samarie était détenteur d’un permis de travail. Il s’est présenté à l’une des entrées du village avec un groupe d’ouvriers arabes palestiniens.
Son comportement suspect et nerveux a attiré l’attention des agents de sécurité. Lorsqu’ils ont voulu le fouiller, il a sorti une arme automatique et a ouvert le feu sur eux. Il a finalement été abattu.
Selon les policiers, le terroriste avait pour objectif d’entrer dans Har Adar et de perpétrer un massacre parmi les civils. Il faut rappeler que Har Adar est situé en-deçà de la “ligne verte” et que ses habitants prônent dans leur grande majorité la “coexistence” avec les Arabes palestiniens. Ce qui n’a pas empêché le terroriste de perpétrer son acte meurtrier.
Le Hamas et le Jihad Islamique se sont félicités de cet attentat, et du côté de l’Autorité Palestinienne c’est le silence habituel. Pour le Hamas, il s’agit “d’un nouveau chapitre dans l’Intifada de Jérusalem”.
Arrivé rapidement sur place, le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan a d’abord adressé ses condoléances aux familles des trois victimes et ses voeux de rétablissement au blessé. Le ministre a précisé qu’il n’y avait pas eu d’informations précises du Shin Bet quant à une intention terroriste dans cette zone mais il a révélé que les services de sécurité avaient noté un regain d’incitation à la violence dans les médias de l’Autorité Palestinienne. Notant que l’attentat a eu lieu en-deçà de la “ligne verte”, Guilad Erdan a également voulu rappeler que ce conflit israélo-palestinien n’est pas uniquement de nature territoriale mais religieuse.
Pour illustrer la complexité de la situation, une habitante de Har Adar a rappelé que le terroriste, qui habitait un village voisin, “était comme chez lui à Har Adar” et qu’il était ami avec ses enfants.
Vidéos:
Photo Aroutz