Selon un membre de l’opposition syrienne, le bilan de l’attaque chimique près de Damas approcherait les deux-cent morts et des centaines de blessés. Toujours selon cette source, l’armée de Bachar El-Assad n’aurait pas utilisé que du chlore mais également du gaz sarin, encore beaucoup plus dangereux.
En Israël, les réactions sont nombreuses, d’autant plus que la communauté internationale et l’ONU réagissent beaucoup moins que concernant l’attitude de Tsahal face au Hamas.
Yaïr Lapid (Yesh Atid) a déclaré: « L’utilisation d’armement chimique contre des civils est totalement inhumain et illégal. Le monde ne peut pas rester inactif alors que le régime de Bachar El-Assad et ses alliés commettent ces attaques cruelles. Et il ne faut pas seulement des mots, il faut agir! »
Le ministre de l’Economie et de l’Industrie Elie Cohen (Koulanou) a quant à lui fustigé l’ONU: « Assad massacre sa population à l’arme chimique et le Hamas utilise l’aide internationale pour creuser des tunnels et financer le terrorisme! Et où est l’ONU? L’ONU n’est plus rien, à part donner des leçons d’hypocrisie! »
Quant à Mikhal Biran (Camp Sioniste) elle a déclaré: « Cette dernière attaque chimique constitue un nouveau franchissement d’une ligne rouge dans la guerre civile qui sévit ren Syrie, et la communauté internationale continue à fermer les yeux. L’utilisation d’armement chimique exige une réaction immédiate. Ce n’est qu’en exerçant des pressions très fortes que l’on pourra peut-être limiter les dégâts catastrophiques de cette guerre ».
Allant encore plus loin, le général (rés.) Amos Yadlin, directeur de l’INSS (Institute for National Security Studies) et ancien commandant des Renseignements militaires, demande à ce qu’Israël adopte une posture morale active en attaquant la Syrie pour neutraliser l’escadrille d’hélicoptères qui déverse les futs de gaz sur la population civile. Il estime qu’un tel message à toute sa signification la semaine où le peuple juif commémore le Yom Hashoah. Il appelle aussi les Etats-Unis à frapper les centres de fabrication d’armes chimiques comme ils l’avaient fait l’an passé.
Invité samedi soir dans une émission télévisée de grande écoute, le philosophe Bernard-Henri Lévy a accusé l’ancien président américain Barack Obama d’avoir une lourde responsabilité dans ces attaques du fait de sa non-réaction le 30 août 2013 après les premières attaques chimiques alors qu’il avait averti Bachar El-Assad d’une forte réaction américaine.
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