Le tribunal international spécial de l’Onu créé après l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Al-Hariri (2005) a rendu son verdict : les quatre membres du Hezbollah soupçonnés dans l’attentat ont été reconnus coupables par contumace, mais les juges…ont lavé le Hezbollah en tant qu’organisation de toute responsabilité !
Dans leurs attendu, les juges expliquent que l’assassinat de Rafik Al-Hariri a été décidé après son refus de prolonger le mandat du président de l’Etat à l’époque, Emile Lahoud et de nommer des personnalités pro-syriennes à des postes-clé. Le « chef d’état-major » du Hezbollah à cette époque, Mustapha Badr A-Din a été déclaré responsable de la préparation de l’attentat contre Rafik Al-Hariri durant les mois qui ont précédé l’assassinat.
Cependant, les juges ont précisé « qu’il n’y a aucune preuve » qui puisse relier directement le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah ou le président syrien Bachar El-Assad, et que le verdict ne concerne que les quatre membres du Hezbollah en tant que personnes privées !!!
On ne peut dissocier cette indulgence envers le Hezbollah des informations publiées il y a deux semaines quant à une promesse française fait à l’organisation terroriste chiite que le verdict du tribunal international spécial n’entraînera pas de conséquences internationales pour elle en tant qu’organisation. Un beau cadeau français fait à l’organisation terroriste, que les familles des 58 victimes françaises de l’attentat du « Drakkar » apprécieront.
Quant à la sentence effective qui sera prononcée à l’encontre des quatre accusés, les chances qu’elle soit appliquée est assez faible. L’un d’eux a été éliminé en 2016 et les trois autres ne se sont jamais présentés au tribunal ni même ont envoyés des représentants. On estime qu’ils ont quitté le Liban voir qu’ils sont morts. Seul Saad Hariri, le fils de l’ancien Premier ministre assassiné, était présent à la Haye pour l’énoncé de l’acte d’accusation.
Il est inimaginable que le Hezbollah n’ait pas été mêlé à cet attentat qui avait fait 22 morts et de nombreux blessés, car l’ancien Premier ministre Rafik Hariri était très pro-occidental, pro-américain, pro-sunnite et opposé à l’influence syrienne et iranienne au Liban. Tout ce que le Hezbollah a en horreur.
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