Les histoires d’escrocs franco-israéliens défraient régulièrement la chronique et certaines ont même fait l’objet de films au cinéma.
Hier, on apprenait que plusieurs suspects ont été arrêtés en Israël pour des soupçons de fraude au Trésor public français. La fraude s’élève à des dizaines de millions de shekels. L’enquête, qui porte sur des soupçons de «blanchiment de dizaines de millions de shekels en utilisant des mécanismes complexes» de cryptomonnaie, se concentre sur une «fraude à grande échelle visant le Trésor public français» menée depuis Israël.
L’arrestation des suspects a été effectuée par la police israélienne en coopération avec la police française et Europol.
D’après la police une partie de l’argent concerné par les soupçons de blanchiment venait «de crimes commis à l’étranger», «en utilisant des monnaies numériques sur plusieurs plateformes avec l’objectif de masquer l’identité des propriétaires de l’argent».
D’après une source proche du dossier, il s’agirait d’une fraude massive au chômage partiel pendant la période de la pandémie du Covid-19 en France.
Les fraudeurs usurpaient la dénomination sociale et le numéro d’identification d’entreprises existantes pour demander le versement d’indemnités.
En juin 2021, un homme installé en région parisienne, avait été interpellé, soupçonné d’appartenir à une organisation criminelle basée en Israël à l’origine de plus de 7000 fausses demandes d’indemnisation au chômage partiel pour un préjudice total pour l’État avoisinant les 11 millions d’euros.
Trois suspects principaux ainsi que d’autres personnes ont été arrêtées et subissent des interrogatoires. Aucune information n’a été donnée concernant l’identité des suspects.
Le dernier cas d’escroquerie organisée depuis Israël par des Franco-israéliens remontent à décembre 2021. Israël avait alors extradé deux Franco-israéliens soupçonnés d’avoir obtenu de l’argent de sociétés et de personnes privées sous couvert notamment de promotion de projets de recherche médicale liés au Covid-19.
Photo: Zairon Wikipédia