Depuis quelques années, un groupuscule orthodoxe ultra-minoritaire mais très agissant a lancé une virulente campagne contre les jeunes orthodoxes qui désirent s’enrôler dans Tsahal.
Soutenu financièrement notamment par des milieux orthodoxes antisionistes aux Etats-Unis, ce groupuscule inonde régulièrement les rues et remplit les murs des quartiers orthodoxes d’affiches et de tracts extrêmement hostiles, présentant notamment ces soldats orthodoxes avec une tête de porc, les présentant comme de dangereux renégats et appelant les orthodoxes à s’en éloigner comme de la peste. Par un jeu de mots, ces courageux volontaires ont été surnommés “Hardakim”, compression des termes hébraïques “orthodoxe” et “bestiole”.
La campagne de délégitimation avait atteint un point culminant par la diffusion d’une brochure présentant des noms, adresses, numéros de téléphones et photos d’officiers recruteurs dans le milieu orthodoxe ou d’officiers servant dans les unités orthodoxes. Ces soldats et officiers ont depuis été souvent insultés ou frappés dans la rue ou encore importunés, parfois en pleine nuit, pas des appels téléphoniques anonymes et insultants. Leurs épouses ont également souffert de ce phénomène.
L’un de ces officiers, Yehouda Glickman ainsi que son épouse ont décidé de prendre ce problème à bras-le-corps, et à l’aide d’un détective privé, ils ont réussi à débusquer les organisteurs de cette campagne.
La police a procédé mardi à l’arrestation de trois personnes à Modiin Illit et Bené Berak, soupçonnées d’être parmi les initiateurs de cette campagne. Le juge Gabbaï Richter du tribunal de Paix de Jérusalem a notamment déclaré: “Le lien évident de cause à effet entre les mots et les actes ainsi que les préjudices causés à ces soldats orthodoxes mènent à la conclusion que les personnes incriminées sont dangereuses”.
L’enquête se poursuit et d’autres arrestations sont prévues.
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