Monté en Israël avec la « hakhchara » du Bnei-Akiva en 1980 à l’âge de 18 ans, Ariel Porath est agriculteur par vocation. Il raconte à Actualité Juive son quotidien depuis le 7 octobre.
Agriculteur, une vocation
« Depuis que je suis petit, j’ai toujours voulu être agriculteur. En Israël, j’ai cherché un endroit pour faire de l’agriculture et je me suis installé dans le Gouch Katif en 1984 », raconte Ariel Porath. Là-bas, il a commencé à cultiver des tomates, des laitues et des fleurs. « En 2000, j’ai créé une pépinière : je fournis aux agriculteurs des plants qu’ils cultiveront dans leurs champs », explique-t-il. Après le retrait du Gouch Katif, Ariel Porath a reconstruit sa pépinière à 5 kilomètres de Gaza, à proximité du kibboutz Gvaram.
Quelle situation après le 7 octobre ?
« En temps normal, 25 employés travaillent dans mon exploitation, dont 15 Thaïlandais. Après le 7 octobre, 10 sont repartis en Thaïlande. D’autres employés ont été déplacés dans des hôtels et ne venaient plus travailler. Mon fils, qui travaille avec moi, a été appelé en milouïm », déplore Ariel Porath qui n’a pu compter que sur 30 % de ses effectifs. « Nous avons baissé le rythme de la production et avons fonctionné uniquement avec les semoirs automatiques », ajoute-t-il.
Deux semaines après la tragédie, les agriculteurs ont recommencé à commander des plants.
Aujourd’hui, son entreprise est revenue à un régime presque similaire à celui d’avant le 7 octobre. « Le ministère de l’Agriculture fait des efforts pour nous aider : nous avons reçu des avances pour pouvoir gérer notre budget. Nous devrons les rembourser avec intérêts si l’on n’arrive pas à prouver nos dégâts indirects », précise-t-il. Ariel Porath fait aussi l’éloge du mouvement de bénévolat « absolument extraordinaire ». Autre bonne nouvelle : deux de ses employés sont revenus de Thaïlande et trois autres sont attendus bientôt.
Quel avenir pour l’agriculture ?
« Depuis le 7 octobre, le public est intéressé par les produits israéliens et ne veut pas acheter des produits importés », se réjouit Ariel Porath. Cet agriculteur expérimenté réfléchit également à l’avenir de sa profession : « L’agriculture doit passer à une technologie robotisée pour être moins dépendante des ouvriers », conclut-il.
Site Internet de l’exploitation agricole d’Ariel Porath : shtilneto.biz
Article de Raphaël Hassine publié dans Actualité Juive numéro 1722
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bon courage et surtout que la reussite soit au bout de ses efforts. Behatslaha