L’entente qui prévalait pendant des années entre le parti Shass et Avigdor Liberman a sérieusement été entamée ces dernières années.
Le chef d’Israël Beitenou a, en effet, décidé lors des dernières campagnes électorales, de tenir une ligne virulemment anti-orthodoxe. Il a été jusqu’à souhaiter ”jeter aux ordures Bibi et les Haredim” et depuis qu’il est ministre des Finances, certaines de ces décisions sont clairement dirigées contre les orthodoxes – augmentation de la taxe sur la vaisselle à jeter et volonté de supprimer les subventions dans les crèches pour les étudiants en Kollel, notamment.
Alors que l’espoir renaît dans le camp national avec le départ d’Idit Silman de la coalition, le message envoyé à l’intention de celui qui était désigné comme un ennemi de la religion, est celui de la réconciliation.
Dans une interview publiée dans ‘Israël Hayom’, Arié Derhy, le chef du parti Shass tend la main à son allié d’hier et son adversaire d’aujourd’hui: ”Même si Liberman veut revenir, nous lui dirons ‘je t’en prie, viens’. S’il veut entrer dans la coalition et travailler avec nous, c’est possible. Je suis prêt à lui pardonner, tout doit être envisagé pour mettre en place un gouvernement normal”.
Il a indiqué qu’il avait bon espoir pour que d’autres suivent Silman dans sa démarche et qu’il soit donc possible de constituer un autre gouvernement. Et pour ce faire, il se dit prêt à ”tout leur effacer”. Puis il poursuit: ”Je ferai en sorte qu’ils soient accueillis avec respect. Nous les accueillerons avec amour. Revenez vers nous et vous obtiendrez des postes importants”, a-t-il promis.