La nuit qui vient de s’écouler a été particulièrement difficile pour la coalition. Elle a perdu deux votes important: celui sur la loi sur la Judée-Samarie et celui pour que Matan Kahana puisse retrouver son fauteuil de ministre.
Ces deux défaites sont liées à la fragilité de la coalition qui se fait de plus en plus ressentir. Le cas Idit Silman est à considérer d’un côté et celui des deux députés arabes qui ont voté contre la loi sur la Judée-Samarie d’un autre.
Concernant Idit Silman, elle est exposée depuis cette nuit, à une décision de son parti qui la déclarerait dissidente, comme l’a été Ami’haï Chikli. En effet, le vote de nomination de Matan Kahana était un vote de confiance et Silman a voté contre. Il se pourrait donc que d’ici quelques jours, elle se retrouve ”dissidente”, ce qui l’empêcherait de se présenter aux prochaines élections sur une liste déjà existante. Son vote a été salué par l’opposition qui mesure le sacrifice qu’il peut potentiellement représenter pour la carrière politique de Silman.
Au sein de Yamina, on entend des propos très durs à son encontre. La directrice du parti, Stella Weinstein a déclaré: ”Je connais l’idéologie de Silman, nous l’appelions ”la gauchiste’, Idit Silman avait besoin d’un calin, peut-être que je n’ai pas été là pour le lui donner. Elle agit contre ses propres valeurs. Elle doit être exclu du parti et de la vie politique en général”.
Les députés arabes, Mazen Ghanaïm (Ra’am) et Ghaina Rinawie Zoabi (Meretz) ont voté contre la loi sur la Judée-Samarie et ainsi n’ont pas respecté la discipline de coalition. Leurs collègues arabesont préféré, quant à eux, sortir de la salle et s’absenter du vote.
Rappelons que Rinawie Zoabi avait démissionné, il y a une vingtaine de jours de la coalition avant de revenir sur sa décision, après avoir obtenu de Yaïr Lapid, un certain nombre de compensations qui se chiffreraient en millions de shekels pour le secteur arabe. Malgré cela, elle a ostensiblement voté contre la coalition hier.
Les responsables de la coalition tiennent à sanctionner ces votes. Dans un premier temps, les lois de Ra’am seront bloquées mais il se pourrait aussi que Ghanaïm et Rinawie Zoabi soient poussés à démissionner, afin de faire rentrer le suivant sur leur liste respective.
Au sein de la coalition, on est conscient du fait qu’il devient très difficile de poursuivre avec des députés rebelles et imprévisibles. Ou comme l’a dit Guidon Saar hier: ”On ne peut pas diriger un pays de cette façon”.