On croit rêver face à ces scènes surréalistes qui se répètent depuis maintenant deux mois. Après le vote du budget par le gouvernement, qui alloue 53 milliards de rançon politique au parti islamique Ra’am, celui-ci se permet encore de montrer les griffes et de montrer qu’il est le maître des lieux. Son président Mansour Abbas s’est certes dit “satisfait” de ce que son parti a obtenu – on le serait à moins – mais il a adressé un message sans ambiguïté aux chefs de la coalition : “Le gouvernement ne pourra pas survivre sans nous!”
Sur le plateau de Kan 11, il a déclaré avec arrogance : “Les citoyens arabes n’ont rien à craindre quant à l’application des promesses du gouvernement car ils savent qu’il tombera au moment où Ra’am le décide”.
Son compagnon de parti Saïd El-Haroumi a été encore plus direct : “Le budget est certes un volet important mais ce n’est pas le seul. A côté du budget il est important de résoudre les problèmes liés à la planification et à la construction dans le secteur arabe et bédouin, avec l’arrêt des démolitions et la régularisation des localités illégales. La direction est bonne mais il n’y a aucune promesse de notre part sur rien et nous pouvons faire tomber le gouvernement à tout moment”.
Photo Noam Moskovicz / porte-parole Knesset