Je lance un appel saint à s’efforcer de faire annuler la terrible décision de détruire et de démolir la synagogue “Ayélet Hachahar” à Giv’at Zeev, car c’est une menace qui plane sur elle ces jours-ci (que Dieu fasse miséricorde !), et pour qu’on prie que cette synagogue soit maintenue définitivement. Le Tout-Puissant ne méprisera pas la prière d’un grand nombre, Il ne la retournera pas sans rien accorder.
Depuis toujours les synagogues et les maisons d’étude sont appelées “petit sanctuaire”, comme il est dit : “J’ai été pour eux dans un petit sanctuaire” (Ézéchiel 11, 16) – les synagogues et les maisons d’étude de Babylone étaient dotées de sainteté, à plus forte raison celles d’Érets-Israël ! C’est pourquoi on ne démolit pas une synagogue, et il est interdit d’en détruire quoi que ce soit, car c’est comme si l’on brisait une pierre du Temple, ce qui est interdit selon le verset : “Vous démolirez leurs autels… vous ne ferez pas une telle chose à l’Éternel votre Dieu” (Deutéronome 12, 3-4).
Puisque la synagogue est l’endroit choisi pour y faire résider le Présence divine, ceci nous apprend que celui qui vient à la synagogue est l’hôte de la Présence divine, comme il est dit dans ‘Yalkout Michlé’ (§ 519), à propos du verset “Heureux l’homme qui m’obéit, qui s’empresse vers mes portes chaque jour pour garder l’entrée de ma demeure” (Proverbes 8, 34) – “Celui qui entre à la synagogue en sort béni et porteur de bénédiction”. En bref : la synagogue est la demeure de la Présence divine en Israël, nacelle princière et trésor de bénédictions.
Telles sont la synagogue et la maison d’étude “Ayélet Hachahar” à Guiv’at Zeev (que Dieu construise notre ville !). Il s’y tient des prières quotidiennes très fréquentées, des cours de Thora, un cours de “page quotidienne” du Talmud, un Kollel et une yéchiva d’environ quarante avrekhim, une “garde” d’étude dans la nuit du jeudi au vendredi, une prière du matin au lever du soleil, et des séminaires de Thora et de pensée juive pour le grand public.
C’est pourquoi ce serait commettre une grave transgression de démolir cette synagogue sur la requête de l’organisation “Yech Din” auprès de la Cour Suprême. Ce serait une terrible profanation du Nom divin. Or, la Thora met en garde toute la Maison d’Israël de ne pas profaner le Nom (Rambam, Lois sur les fondements de la Thora 5, 1), comme il est dit : “Vous ne profanerez pas le Nom de ma sainteté, Je serai sanctifié parmi les fils d’Israël” (Lévitique 22, 32).
La profanation du Nom est à l’inverse de la sanctification du Nom, et tout particulièrement quand elle est commise par des gens importants, comme les hommes des forces de sécurité (que Dieu les garde et les protège de tout malheur et de toute détresse, de toute plaie et de toute maladie, qu’Il neutralise nos ennemis sous leur main, et qu’il les couronne du diadème du salut et de la couronne de la victoire !). Si les gens apprennent qu’ils font des choses qui alimentent sur eux la médisance (‘Séfer Hamitsvot’ 400, 3), ou si les nations en viennent à dire qu’Israël n’a pas de Thora (À Dieu ne plaise !) (‘Sefer Mitsvot Gadol’ et ‘Sefer Mitsvot Katan’, chap. 5), c’est une profanation du Nom d’Israël aux yeux des nations qui est une profanation du Nom divin (Rambam, ‘Matanot Einaïm’ 5, 9).
C’est pourquoi il faut organiser la protestation contre la décision de détruire la synagogue “Ayélet Hachahar” à Guiv’at Zeev, prise en dépit du fait que les fidèles de la synagogue se sont déclarés prêts à donner une compensation financière ou un terrain de remplacement à celui qui revendique la propriété du terrain, et bien que celui-ci n’ait aucun document prouvant que le terrain lui appartient. Pour toutes ces raisons il faut annuler et empêcher la destruction de la synagogue. Que le Saint-Béni-Soit-Il annule toutes les mauvais décrets sur nous et sur tout Israël, et qu’Il prenne des décisions favorables, salvatrices et consolatrices pour nous et pour tout Israël, qui empêchent la profanation de son Nom et amplifient sa sanctification par Israël et par les peuples.
Dans l’espoir de voir la délivrance complète de son peuple et de son héritage,
Yossef Tolédano
Rav du Yichouv de Guiv’at Zeev
Traduction Menahem BREGEGERE