Encore une bonne question qu’auraient dû poser à Abou Mazen la grande délégation des juifs originaires des pays arabes qui se sont rendus avec enthousiasme à Ramallah il y a dix jours: pourquoi dans le nouvel atlas édité par l’Autorité Palestinienne n’apparaît aucune ville israélienne sous son nom? Cet « Atlas de l’Etat de Palestine » a été élaboré par la « commission nationale des noms géographiques » et recouvre tout Israël et pas seulement la Judée-Samarie. La préface de cet ouvrage précise que son but est de « mettre en évidence les lieux et sites historiques de la Palestine (sic) afin de les protéger de la politique de judaïsation du pays pratiquée par Israël ».
L’Autorité Palestinienne ne s’arrête pas là et va envoyer fin avril une délégation au sommet de Bangkok afin de présenter cet atlas devant l’ONU pour qu’il soit adopté comme document international officiel. Si c’est le cas, Eilat s’appellera dès lors Oum El-Rashaash et les milliers de touristes français ne se rendront plus chaque été à Netanya mais à…Oum El-Khaled!
Plusieurs membres de la délégation des juifs des pays arabes ont été interrogés par un journaliste de Makor Rishon après leur retour de Ramallah qui leur demandait pourquoi ils n’avaient pas posé les questions difficiles à Abou Mazen pour une fois qu’ils se trouvaient face à lui. Leur réponse a été sidérante: « Nous en avions la ferme intention en arrivant là-bas, mais comme il parlait de paix et de façon modérée nous ne voulions pas être ceux qui casseraient l’atmosphère »…
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