L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a attribué dimanche la meilleure place de son classement à l’hôpital militaire de l’armée israélienne.
Ce classement est basé sur le nouveau système de classification des équipes médicales étrangères établi par l’agence des Nations Unies, pour leur aide médicale à la fois efficace et éthique face aux catastrophes humanitaires internationales.
L’OMS a lancé sa nouvelle « classification et normes minimales » en 2013 suite aux graves préoccupations suscitées par l’intervention médicale étrangère en réponse au tremblement de terre de magnitude 7.0 en Haïti en 2010.
À l’époque, l’OMS a déploré que dans de nombreux cas, le déploiement des équipes médicales étrangères ne soit pas basé sur une évaluation des besoins.
Il existe de grandes variations dans leurs capacités, leurs compétences et leur adhésion à l’éthique professionnelle. Israël est le premier pays à recevoir le classement « niveau 3 » de l’OMS, ce qui lui permet de gérer « des soins chirurgicaux complexes, y compris des soins intensifs ».
L’hôpital a reçu une reconnaissance supplémentaire de « soins spécialisés » pour les brûlures, l’obstétrique, la gynécologie, et concernant les unités de chirurgie plastique reconstructive, qui d’un point de vue technique répondent aux normes correspondant à la note 3+ ».
« Le monde devrait apprendre d’Israël : comment opérer dans des zones sinistrées avec la bonne éthique », a déclaré le colonel adjoint, le Dr. Ofer Merin, commandant de l’unité chirurgical de l’hôpital militaire.
« C’est un grand privilège de les entendre dire que d’autres pays devraient apprendre d’Israël. » a-t-il affirmé.
Menahem Kahana / AFP
« An injured Nepalese woman arrives on stretcher to be treated at the Israeli field hospital in Kathmandu on May 1, 2015, following a 7.8 magnitude earthquake which struck the Himalayan nation on April 25 »
Le tremblement de terre en Haïti a causé une dévastation sans précédent sur la nation insulaire avec au moins 230.000 tués, quelque 300.000 autres blessés et près de 1,5 million de personnes déplacées.
La réponse humanitaire internationale était à la hauteur des attentes face à la catastrophe, avec dix-sept hôpitaux de campagne étrangers et environ 2.000 ONG qui ont répondu présent.
Mais une évaluation des activités des hôpitaux de campagne étrangers a révélé qu’ils étaient trop axés sur les soins traumatiques, bien que beaucoup soient arrivés plus de deux semaines après la catastrophe.
En conséquence, l’OMS a constaté qu’ils étaient mal préparés à traiter les autres besoins essentiels en matière de santé tels que les soins obstétricaux et l’émergence de maladies transmissibles et non transmissibles.
En Haïti, l’absence d’un système simplifié de coordination des interventions médicales signifie que chaque équipe médicale agissait selon ses propres procédures et avec peu ou pas de connaissance des compétences des autres équipes sur place.
Les équipes ayant des capacités chirurgicales plus avancées, comme l’hôpital militaire israélien, ont donc eu des difficultés à coordonner le transfert de leurs patients post-opératoires vers les établissements de soins moins avancés pour faire de la place aux patients en attente.
IDF Spokesperson’s Unit
« Lt.-Col Dr. Erez Tsumi and Reuven Gulfund treat a patient at the Israel Defense Forces’ field hospital in the Philippines »
La variabilité de la qualité, les compétences cliniques et l’éthique professionnelle chez les équipes médicales ayant répondu étaient encore plus préoccupantes.
Près de 400 ONG ou groupes cliniques indépendants inscrits au groupe de santé des Nations Unies en Haïti, dont beaucoup étaient des médecins bénévoles inexpérimentés ou non formés sont arrivés sans aucun moyen de fournir leur nourriture, leur eau ou leur abri.
Ces volontaires médicaux spontanés ont créé un fardeau supplémentaire pour les équipes médicales qui manquaient de ressources et constituaient une responsabilité pour les ONG qui étaient alors incapables de contrôler leurs qualifications professionnelles.
Avant le tremblement de terre, seulement 40% de la population avait accès aux soins de santé de base et il n’y avait que 13 lits d’hôpital pour 10.000 personnes.
L’arrivée de spécialistes étrangers et de chirurgiens a permis aux Haïtiens d’avoir accès à des interventions chirurgicales complexes nécessitant un niveau de soins post-opératoires à long terme.
Les préoccupations étaient vives au sujet des décisions prises par de nombreuses équipes médicales qui devaient effectuer des interventions chirurgicales orthopédiques complexes et des amputations, dans le contexte d’un système de santé qui ne présente aucune mesure de soutien aux personnes handicapées, comme la fourniture de prothèses, ni de suivi post-opératoire.
IDF Spokesperson
« An Israeli soldier decorates the pediatrics section of a field hospital set up by the Israeli military in the Philippines »
Sur le feu des critiques, le nouveau cadre de l’OMS exige dorénavant que les équipes médicales s’inscrivent auprès de l’agence de santé des Nations Unies en fonction des compétences de leur délégation.
« Il ne fait aucun doute que chacun de nous sera capable de se déployer au mieux à chacune de nos missions à venir », a déclaré M. Merin dans un communiqué publié par l’armée israélienne.
« Ce n’est pas tout de dire que nous sommes la meilleure équipe. Nous avons gagné beaucoup dans ce processus, ce qui signifie que nos futurs patients bénéficieront beaucoup. » a-t-il ajouté.
Bien que chaque catastrophe naturelle pose inévitablement des défis uniques aux intervenants, le nouveau système peut contribuer à améliorer la coordination des interventions, l’optimisation des ressources et le professionnalisme des équipes médicales sur les lieux.
Avec la désignation de l’OMS, Israël a placé la barre très haut pour son professionnalisme en réponse aux catastrophes naturelles.
Emily Gatt est journaliste pour le site anglais d’ i24NEWS.
KOL A KAVOD LÉ TSAHAL……………………………