La police a achevé l’évacuation de la synagogue d’Amona avec l’expulsion forcée de la centaine de jeunes qui s’y étaient retranchés. Contrairement à l’évacuation des dizaines de familles de l’avant-poste qui s’était faite dans la douleur mais sans opposition violente, à part de rares exceptions, des heurts violents ont cette fois-ci eu lieu entre la police et les jeunes juifs. De nombreux projectiles divers ont été lancés par quelques jeunes sur les policiers au moment où ils tentaient de pénétrer dans la synagogue barricadée. Selon la police, au moins vingt quatre policiers ont été blessés depuis le début des opérations, tous légèrement. Des violences ont également été notées de la part de policiers envers des jeunes.
Ces violences exercées par un tout petit groupe malgré les appels au calme de certains, ont été condamnées y compris par les responsables politiques sionistes-religieux. Pour Motti Yoguev (Habayit Hayehoudi), “lever la main sur un soldat ou un policier constitue une insulte au Nom divin”. Son collègue de parti, Betzalel Smotrich a quant à lui déploré “qu’une minorité violente porte ainsi atteinte à la justesse du combat”. Il a qualifié la violence contre les policiers de “franchissement d’une ligne rouge”.
Plus tôt, depuis Ariel, le Premier ministre Binyamin Netanyahou avait lancé un appel aux habitants d’Amona afin qu’ils respectent les forces de l’ordre: “Il s’agit d’une mission qui est difficile pour eux-aussi et n’oublions pas qu’ils nous protègent tous”. Il a promis qu’il renforcera la présence juive en Judée-Samarie.
Le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan a lui-aussi dénoncé ces actes de violence. Exprimant sa sympathie pour les familles expulsées, il a par contre condamné “les hooligans qui ont fait honte au judaïsme en se livrant à de tels comportements dans une synagogue”. Il a également réfuté les “allégations mensongères” de violence excessive de la part de policiers, faites notamment par l’avocat Itamar Ben-Gvir, et a rappelé que tous les policiers étaient munis de caméras afin de prouver qui a été à l’origine des violences.
Après l’expulsion de la dernière personne, la police a laissé les dirigeants de la communauté évacuer les des rouleaux de la Torah et les livres.
Deuxième triste journée pour Amona.
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Photo Hadas Parush / Flash 90