
Les réactions sont très nombreuses à droite après la révélation par le journaliste Amit Segal d’un scandale d’Etat lié au dossier 2000 dans lequel le Premier ministre est impliqué. Le journaliste a publié des écrits dans lesquels l’ancien Procureur de l’Etat Shaï Nitzan, à la réputation déjà bien entachée, avait décidé de couvrir des irrégularités et des infractions commises par la police dans ce dossier, au motif que leur publication pourrait « rendre service à qui s’attaquent au système judiciaire », autrement dit à Binyamin Netanyahou. L’ancien procureur de l’Etat qualifiait notamment de « scandaleuse » l’attitude du commandant de la police de l’époque Rony Alsheikh dans ces enquêtes, mais refusait en même temps d’ouvrir une enquête car cela aurait servi selon lui les intérêts du Premier ministre!
Il s’agit d’une preuve supplémentaire de la manière arbitraire et impunie dont se comportent parfois les institutions judiciaires et d’application de la loi, et notamment dans les dossiers liés au Premier ministre. Ceux qui crient « démocratie » et « Etat de droit » à longueur de journée sont précisément ceux qui les piétinent et les révélations qui se suivent ne font que confirmer que la guilde judiciaire est devenue un Etat dans l’Etat.
Le Premier ministre Binyamin Netaynahou a fait publier le communiqué suivant : « Choquant ! Amit Segal a lancé lundi soir une ‘bombe atomique’ et a prouvé, à travers une correspondance entre officiers de police et le Parquet que les dossiers concernant le Premier ministre ont été fabriqués au moyens d’infractions pénales avec obstruction aux enquêtes ».

Le ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana, ancien ministre de la Justice a écrit : « Il est triste de constater que la corruption qui sévit au sein des institutions censées faire respecter le droit n’est pas seulement un sujet de série télévisée mais fait partie de la vrai vie. Ce sont des institutions qui ont placé un agenda politique devant le devoir de vérité. Seule une action conjuguée de la Knesset et du gouvernement pourra apporter les corrections nécessaires à ce problème. Mais hélas, une partie des membres de la coalition n’est pas prête à cela et certains agissent comme des chefs de syndicats du système » (allusion au ministre de la Justice Avi Nisenkorn, ancien président de la Histadrout).

Le président de la Knesset Yariv Levin a déclaré : « La publication lundi soir sur l’étouffement d’infractions organisé par Shaï Nitzan, la police et le Parquet, dans le but de porter atteinte au Premier ministre et de le chasser du pouvoir au moyen d’abus de pouvoir devrait empêcher les citoyens du pays de dormir. J’ai l’intention de saisir mardi le Contrôleur de l’Etat et lui demander d’ouvrir sans délai une vérification sérieuse sur l’attitude des institutions d’application de la loi dans les dossiers Netanyahou ».
La ministre Miri Reguev a été très catégorique : « Nous avons averti et crié que les dossiers Netanyahou sont vides et sont entachés d’un attitude irrégulière sans précédent de la part des institutions judiciaires. Il n’y a pas d’autre issue que de nommer une commission d’enquête nationale ».

Le député Betzalel Smotritch a été le plus incisif : « Il s’agit d’un tremblement de terre. Une corruption profonde dans l’institution qui doit représenter la loi et le droit, et qui a mis une croix sur Binyamin Netanyahou , et a décidé que « le bien de l’Etat » (expression écrite par Shaï Nitzan lui-même) nécessite de le condamner à tout prix. Tous les moyens sont licites. Si Avihaï Mandelblit veut sauver un tant soit peu de confiance de la population en ses institutions, il doit clore le Dossier 2000 sans délai. Ce qui est scandaleux est que les dossiers de Netanyahou sont basés sur des standards jamais vus alors que l’institution qui enquête et juge dans ces affaires se place au-dessus de la loi et étouffe de graves affaires de corruption. Toutes les personnes citées dans l’enquête d’Amit Segal doivent faire l’objet d’une enquête. La question à un million de dollars est maintenant la suivante : le conseiller juridique du gouvernent Avihaï Mandelblit était-il au courant de ces faits ? Si oui, il doit démissionner sans délai ».
La députés Ayelet Shaked (Yamina) a annoncé qu’elle déposera une proposition de loi à la Knesset visant à la création d’une commission d’enquête parlementaire qui aura de larges compétences.
Silence assourdissant du ministre de la Justice Avi Nisenkorn, mais il est fort à parier que lorsqu’il décidera de s’exprimer, il parlera de « mensonges », malgré les preuves écrites par Shaï Nitzan, et se placera résolument du côté du système judiciaire dont il a promis d’être le « rempart ».
Photo Flash 90
La vérité finit par se faire jour!
Kol hakavod à Amit Segal!
En espérant que cette vérité ne sera pas enterrée à son tour, par un tour de passe passe comme la Cour Suprême y excelle.