L’attitude irrespectueuse et dédaigneuse de l’Autorité Palestinienne vis-à-vis de l’Administration Trump vient d’entraîner une nouvelle mesure de rétorsion, hautement symbolique, à Jérusalem. Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a annoncé que le consulat général des Etats-Unis à Jérusalem, qui servait de courroie de transmission entre Washington et les Arabes de Jérusalem ainsi que de Judée-Samarie sera désormais soumis à l’autorité de l’ambassade des Etats-Unis. Non seulement cela, mais il fermera ses portes et agira sous la dénomination « Bureau des Affaires palestiniennes » au sein de l’ambassade. Officiellement, il s’agit d’une « mesure de restructuration à des fins d’efficacité » et Mike Pompeo a réaffirmé la position officielle de l’Administration Trump qui est de dire « que les Etats-Unis n’imposeront aucune solution » et que « les frontières seront définies par des négociations directes ».
Mais sur le plan politique, il est indéniable que cette mesure marque un changement total de cap de la politique américaine. Jusqu’à présent, toutes les administrations précédentes, même les plus pro-israéliennes, prenaient soin de bien distinguer les activités des deux institutions: l’ambassade pour les relations avec Israël et le consulat général pour les relations avec l’Autorité Palestinienne. Cette collusion entre le consulat et les intérêts de l’AP était devenue telle sous l’Administration Obama que des organisations israéliennes d’extrême gauche allaient régulièrement dénoncer tout départ de construction juive en Judée-Samarie ou à Jérusalem auprès des autorités consulaires, qui en référaient immédiatement au State Department de John Kerry ainsi qu’à la Maison-Blanche, avec les réactions immédiates dont on se souvient.
Du côté de l’Autorité Palestinienne c’est la colère. Saeb Erekat a publié un communiqué disant: « Avec cette nouvelle décision, l’Administration Trump confirme qu’elle travaille main dans la main avec le gouvernement israélien en faveur du Grand Israël et non pas pour la solution de deux Etats (…) Cette administration a fait totalement sienne le narratif israélien (sic) y compris sur Jérusalem, les réfugiés, les implantations. La fermeture du consulat général n’a rien à voir avec une quelconque recherche d’efficacité ».
Mike Pompeo a confié à l’ambassadeur David Friedman la mission d’organiser la fusion entre le consulat général et l’ambassade. Désormais, toutes les activités du « Bureau aux Affaires palestiniennes » devront être soumises au contrôle de l’ambassade.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90
Quelle perspicacité , ce gouvernement TRUMP !!! On commence à voir CLAIR !!!!!