Lors des débats concernant l’appel de familles de terroristes contre la destruction prévue de leur maison, un incident a eu lieu entre la mamam de Dany Gonen yh’d et la présidente de la Cour suprême Myriam Naor. A la demande des représentants de l’association Almagor, qui représente des familles endeuillées par le terrorisme, les juges de la Cour suprême avaient autorisé des familles de victimes du terrorisme à prendre la parole et exprimer ce qu’elles avaient à dire.
Dvorah Gonen, dont le fils Dany hy’d a été assassiné à bout portant le 20 juin dernier s’est levée et a pris la parole avec émotion, rappelant qui était son fils, mais adressant également une critique envers la Cour suprême: “Aujourd’hui, les victimes sont devenues transparentes. Vous avez transformé les victimes en coupables. J’entends sans cesse à quel point les familles de terroristes sont à plaindre. Et nous, ne le sommes-nous pas??” La présidente de la Cour l’a interrompue et lui a dit: “Il y a des limites que même une mère endeuillée ne doit pas franchir dans ses propos devant un tribunal. Madame Gonen ne transformera pas le droit de parole qui lui a été accordé pour répandre des accusations!”
Choquée, Dvorah Gonen a tout de même poursuivi son propos: “…Décidez ce que vous déciderez, je ne m’immisce pas dans le processus judiciaire. Mais nous avons l’obligation morale d’empêcher l’assassinat suivant. Les gens de doivent pas souffrir à ce point, comprenez qu’il y a derrière cela des familles dont l’univers s’est effondré, et pas de simples murs. Nous entendons à tout bout de champ que les familles des terroristes ne sont pas coupables. Mais nous, le sommes nous??”
Après elle, c’est Eliezer Rosenfeld, dont le fils Malakhi hy’d a été assassiné le 29 juin dernier, qui a pris la parole: “Seules les familles des terroristes ont des droits humains, mais pas nous. Nous vivons un enfer. Mon fils a été assassiné par un commando de huit terroristes qui ont minutieusement préparé leur coup. Il faut sévir. Leurs familles n’ont pas empêché ce qu’ils ont fait car elles ont la même idéologie. Non seulement elles ne condamnent pas les terroristes mais elles les glorifient”.
Photo Isaac Vaknin / Flash 90