Le tribunal de district de Jérusalem a accédé à la requête du Parquet qui contestait une peine trop légère infligée à un imam qui avait incité à la violence dans une mosquée. Lors de l’Opération Tsouk Eitan, le sheikh Omar Abou Saara avait prononcé un prêche particulièrement violent et antisémite dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. Devant une centaine de fidèles, il avait notamment parlé du “plan du Coran concernant les Juifs” et après toute une série d’expressions offensantes envers les Juifs, dont la fameuse comparaison avec des “singes et des porcs” ou les qualificatifs de “cupides, escrocs, arrogants et vils” il avait appelé ouvertement à “égorger des Juifs”.
Comme son sermon avait été filmé et diffusé sur Youtube, le l’imam avait été facilement repéré et déféré devant la justice. Le tribunal de paix l’avait jugé et condamné à huit mois de prison ferme. Deux appels avaient alors été interjetés: celui d’Omar Abou Saara, qui trouvait la sentence trop lourde (!) et celui du Parquet qui considérait au contraire qu’elle n’était pas assez significative au regard de la gravité des propos qu’il avait émis.
Le tribunal de district a suivi le Parquet et a rallongé la peine de six mois, ce qui fait que l’imam restera en tout quatorze mois en prison. Ce qui semble encore très inférieur à ce qu’il mérite.
Dans leurs attendus, les juges ont rappelé non seulement le caractère extrême et violent des propos de l’imam, mais ils ont souligné qu’en tant “qu’homme de religion” il exerce une influence certaine sur des centaines de personnes qui sont susceptibles de passer à l’acte suite à ses appels au meurtre.
Il est par ailleurs inadmissible que l’Etat d’Israël laisse se produire régulièrement de telles scènes dans la mosquée Al-Aqsa, située sur le Mont du Temple.
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