Paul Barge et Laura Guirao nous parlent de leur pièce prochainement sur les planches en Israël: Alinéa Rose.
Paul Barge, vous êtes acteur, metteur en scène, très populaire en France. Qu’attendez-vous de ce voyage en Israël ?
L’opportunité de jouer dans un pays que je ne connais pas dont on m’a beaucoup parlé et sur lequel j’ai beaucoup lu. Il est évident qu’Israël résonne d’une façon tout à fait particulière et sa découverte stimule ma curiosité.
Vous jouez le rôle d’un vieil homme vendu avec un appartement. Vous êtes « Alinéa ». C’est une comédie ?
Annick Perez a écrit une comédie dramatique. Il y a donc dans son écriture un mélange des genres subtil qui surprend au détour d’une réplique.
Jouer un rôle dévoile-t-il votre personnalité propre?
Je ne sais pas. C’est un ressenti diffus que je n’ai jamais cherché à analyser. Je prête certes mon enveloppe physique aux personnages que j’incarne, je les alimente de mes émotions : il y a beaucoup de moi mais ce n’est pas moi.
Quel est selon vous le message de cette pièce ?
Un vieil homme et une jeune femme ne se connaissant pas ont été obligés de partager le même territoire : un appartement. Cette obligation ne les a pas conduits dans une impasse mais a ouvert d’autres territoires insoupçonnés où le vivre ensemble semblait dès lors possible. Parce qu’ils étaient ce qu’ils étaient : attentifs à l’autre, pleins d’humour, revendicatifs, hargneux, intelligents.
Lara Guirao, vous êtes comédienne, chanteuse ET Rose dans « Alinéa-Rose ». Quel est votre regard d’artiste sur Israël ?
Je ne suis jamais encore venue en Israël, mon regard ne serait donc pas mon regard, suivez mon regard. Je souhaite m’imprégner du pays quelques jours avant d’y jouer, c’est ce que je fais toujours, en tournée, je respire la ville, je marche beaucoup, j’aime me perdre… Regarder les gens, les enfants, écouter les commentaires… J’ai des antennes et j’essaie de capter le plus de sensations, d’impressions. Cela permet de sentir un rythme et de l’intégrer au moment de jouer, presque inconsciemment.
Qu’est-ce qui vous a décidé à faire ce voyage, cette tournée ?
Jouer dans un pays étranger est une expérience riche, c’est aborder l’inconnu, je fais ce métier pour ça, je pense à cette phrase de Victor Hugo « le bonheur est parfois caché dans l’inconnu ». Je suis toujours curieuse, j’aime découvrir. Un nouveau texte, un nouvel auteur, un nouveau partenaire, une terre nouvelle…
Que dit de vous vous le rôle de Rose ?
Rose est assez éloignée de moi, c’est ce qui est excitant, il faut chercher, fouiller, comprendre le personnage, le défendre, trouver ses failles. Elles sont nombreuses chez Rose, ce qui la rend un peu trop sûre d’elle, son humanité se cache sous une carapace de battante, que la pièce dévoilera.
Quel est le message de cette pièce?
L’originalité du sujet, le traitement sous forme de comédie un peu acerbe sur les bords, un peu cruelle, est un régal à jouer, mais la pièce réserve des surprises, et je n’en dirai donc pas plus.
Alinéa Rose
Jérusalem, 14 mai, 20h
Ashdod, 15 mai, 20h
Tel Aviv, 16 mai, 20h
Raanana, 17 mai, 20h
Réservations: www.israstage.com / 03 6023619