Ahed Tamimi, l’adolescente la plus médiatisée de la population arabe de Judée-Samarie, a été libérée dimanche de la prison HaSharon, en même temps que sa mère Nariman. Suite à un compromis avec la justice militaire, la jeune fille purgeait une peine de huit mois de prison pour avoir insulté et giflé un officier de Tsahal au mois de décembre dernier. Cela fait déjà cinq ans que cette jeune fille se livre à des provocations en série à Nabi Salah, de préférence devant les caméras internationales, jusqu’à devenir un symbole de plus dans la propagande arabe.
Les deux anciennes détenues ont été emmenées au village de Nabi Salah par une jeep de Tsahal avant d’être libérées. Elles ont été accueillies avec des manifestations de joie et de fierté, par son père Ezzedin Tamimi, des membres de sa famille, des activistes pro-palestiniens ainsi que la députée Aïda Touma-Suleiman (Liste arabe unifiée), qui ne voulait pas rater une occasion d’exprimer une nouvelle fois son soutien à la lutte contre Israël.
Ahed Tamimi et sa mère se sont ensuite rendues à Ramallah où elles ont été reçues avec tous les honneurs par le chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. L’agence de presse Wafa a rapporté quelques informations sur la teneur de l’entrevue avec le chef terroriste. Ce dernier a dit aux deux femmes « qu’elles constituent en exemple dans la lutte palestinienne pour l’obtention de la liberté et de l’indépendance et la création d’un Etat ». Mahmoud Abbas a fait l’éloge de la « résistance non-violente (sic) pratiquée par Ahed Tamimi et les habitants de Nabi Salah » qui selon lui « est la meilleure arme face à l’arrogance de l’occupant et pour montrer sa barbarie aux yeux du monde entier ». Ahed Tamimi a remercié le chef de l’AP pour tout l’aide apportée à sa famille.
Après l’entrevue, Ahed Tamimi, sa mère et le groupe qui les accompagnait sont allés se recueillir sur le tombeau de Yasser Arafat où ils ont prié et déposé une gerbe. La jeune fille a appelé la jeunesse arabe palestinienne à « suivre la voie du shahid Yasser Arafat ».
L’avocate gauchiste Gaby (Gabriella) Lasky, membre de Meretz, qui assure la défense d’Ahed Tamimi s’est réjouie de sa libération et a accusé la justice militaire d’avoir condamné la jeune fille pour des raisons politiques et non pour une quelconque infraction à la loi. « La gifle qu’elle a donnée à l’officier de Tsahal fut la plus grande gifle infligée à la ‘hasbara sioniste », a-t-elle rajouté.
Ahed Tamimi a même eu droit à un message de la part du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui l’a félicitée pour son « courage ».
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