Deux affaires d’agressions sexuelles ont particulièrement secoué le monde haredi ces derniers mois. Celle concernant Yehouda Meshi-Zahav, président de l’association ZAKA et celle concernant Haïm Walder, écrivain et conseiller en éducation. Compte-tenu de leur notoriété et de leurs occupations professionnelles, l’onde de choc a été terrible et s’est propagée dans le monde entier.
Suite à la publication de ces scandales, les projecteurs se sont tournés sur le monde orthodoxe et sa difficulté à affronter ces problèmes, qui existent, malheureusement, dans toutes les sociétés. Il est apparu que dans ce milieu, la parole avait du mal à se libérer.
Certains grands rabbins, comme le Rav Shmouel Eliahou, grand rabbin de Tsfat, en ont fait un cheval de bataille. Il a créé un tribunal spécial, qui a notamment effectué un travail important dans l’affaire Haïm Walder et d’autres.
La chaine d’informations du service public »Kan » a publié un reportage sur les enquêtrices de la police spécialement affectées aux plaintes du public orthodoxe. La police en a enrôlé une douzaine ces derniers temps. Et cela porte ses fruits : en place à Bné Brak, à Jérusalem ou dans d’autres lieux où se concentrent les populations orthodoxes, elles nouent des relations de confiance avec les membres de ces communautés et il est plus facile pour les victimes de venir déposer plainte.
A Rishon Letsion, par exemple, Freidy Kaminsky, recueille les plaintes d’agressions sexuelles. Pour elle la police, et particulièrement son rôle, est une mission: »J’appartiens à la communauté Habad, chez nous le sentiment de mission est très présent ». Elle reconnait que lorsqu’une histoire d’agression sexuelle se produit dans le monde haredi, le silence est très difficile à briser.
Même son de cloche chez Meïra Malka, enquêtrice à Har Nof, un quartier orthodoxe de la capitale. Elle sait que la plupart du temps, les problèmes sont réglés entre les parents, sans ébruiter l’affaire et que cela n’empêche pas la plupart du temps les récidives. Mais elle témoigne aussi que la police est de mieux en mieux acceptée dans le paysage. Elle a de bons contacts avec les directeurs de yeshivot, les rabbins et cela va dans le bon sens. Elle constate que les gens osent davantage porter plainte.
Néanmoins, cela ne va pas toujours de soi. Beaucoup des agresseurs sont, au mieux, amenés devant le Rav ou l’Admour et ce dernier va leur imposer de suivre un traitement. Mais entre deux séances, malheureusement, il est fréquent qu’ils fassent d’autres victimes et parfois ils prennent l’initiative d’arrêter leur traitement et récidivent. Dans tous les cas, les enquêtrices insistent sur le fait que cela ne suffit jamais. Si aucune plainte n’est déposée, l’agresseur fera d’autres victimes.
Ces femmes émettent le voeu que leur présence au sein de la police et leur écoute seront un vrai moteur qui encouragera les plus réticents à porter plainte, pour protéger les victimes et empêcher les suivantes.
C’est hélas très triste de voir ça dans le monde juif qui doit être un exemple parmi les nations..
S’ils sont malades , il faut qu’ils soient soignès…. Mais il ne doit pas y avoir que des malades..
Toute ma sympathie pour les victimes !!!!!