Les otages libérés ce samedi dans le cadre de l’accord entre Israël et le Hamas ont livré les premiers détails de leur terrible captivité aux mains du Hamas. Ils ont été détenus dans des tunnels, soumis à la torture, aux violences physiques et psychologiques, et à la famine systématique. Omer Wenkert a perdu 30 kilos durant sa captivité, tandis qu’Omer Shem Tov en a perdu 17.
Elia Cohen a été maintenu enchaîné, subissant des blessures graves aux poignets et aux chevilles nécessitant des soins médicaux. Il raconte avoir passé des jours sans manger, tandis que les terroristes prenaient leurs repas devant lui. Dans les deux semaines précédant sa libération, il dit avoir été gavé de nourriture pour avoir meilleure allure à sa sortie de captivité. A peine exposé aux médias pendant sa captivité, il ne savait pas que sa partenaire, Ziv Aboud, avait survécu au massacre dans le fameux « refuge de la mort » où ils s’étaient abrités lors de l’attaque du Festival Nova.
Les conditions de détention variaient : certains otages étaient isolés, d’autres regroupés. Tal Shoham ignorait que sa femme et ses enfants avaient également été enlevés avant d’être libérés lors d’un précédent accord. Omer Wenkert n’a appris qu’après sa libération l’assassinat de sa petite amie Kim Damati lors du massacre du 7 octobre.
L’état psychique des otages ayant passé une dizaine d’années en captivité est particulièrement préoccupant. Shaaban a-Sayed, père d’Hisham, décrit son fils comme « émotionnellement et cognitivement dévasté ». « On dirait qu’il a passé dix ans dans un camp de torture », a-t-il confié. Avera Mengistu communique à peine.
Le Premier ministre israélien s’est entretenu avec ce dernier ainsi qu’avec le père d’Ishal al Sayaed, leur promettant un soutien total dans son processus de réhabilitation. Les équipes médicales de l’hôpital Ichilov, qui prennent en charge Mengistu et al-Sayed, ont affirmé qu’ils étaient en bonne condition physique, tout en soulignant la complexité de leur situation et l’importance d’un suivi à long terme.