Une colère digne mais intense était palpable lors des très nombreux « rassemblements de la colère » après le verdict de la Cour de Cassation dans l’Affaire de l’assassinat de Sarah Halimi. Les pancartes allaient toutes dans le même sens, réclamant que justice soit rendue.
Comme l’a bien rappelé le rav Ouri Cherki lors du rassemblement organisé à Jérusalem par le CNEF, les nations du monde sont tenues au respect d’un minimum de sept lois dites « noa’hides », indispensables pour le maintien de toute société humaine. Parmi elles, l’interdiction du meurtre mais aussi l’obligation d’instaurer des tribunaux, car sans justice, c’est la loi de la jungle, cette jungle d’où vient Kobili Traoré qui a sauvagement assassiné Sarah Halimi hy »d parce que juive.
Dans de nombreuses villes à travers le monde, des centaines, parfois des milliers ou même des dizaines de milliers de personnes, comme à Paris, ont voulu exprimer leur incompréhension, leur déception et leur désarroi face à la faillite et la cécité de la justice française dans ce drame qui pourtant transpire l’antisémitisme.
Il y a quelques années, la communauté juive de France tentait de se rassurer face à la recrudescence des actes antisémites en exprimant sa confiance dans la solidité des institutions de la République dont la Justice est un pan déterminant. Mais si cette muraille commence à se fissurer, qui garantira la sécurité des Juifs de France face à la sauvagerie commise au nom d’Allah ?
A Tel-Aviv, devant l’ambassade de France, où était également présent l’ambassadeur de France Eric Danon, Ariel Kandel, directeur-général de Qualita, a notamment rappelé que juste après Yom Hashoah, les Juifs ont reçu un rappel supplémentaire indiquant que l’antisémitisme est toujours vivace sur le sol européen. « La décision de la Cour de Cassation a été un crachat au visage de la communauté juive de France et au-délà, au visage des Juifs du monde entier », a rajouté Ariel Kandel, appelant à faire juger l’assassin en Israël puisque la justice française a failli.
Lors de son intervention, l’ambassadeur de France a voulu rappeler l’initiative du président Macron pour modifier la législation et faire que l’emprise de cannabis ne constitue plus une circonstance atténuante dans des cas de crimes. Mais pour le cas de Sarah Halimi hy »d, ce sera trop tard.
Nili Naouri-Kupfer, d’Israel is For Ever a noté avec tristesse et colère que l’on peut encore aujourd’hui assassiner des Juifs parce que Juifs. Elle a accusé la police française de complicité dans le meurtre de Sarah Halimi hy »d et rajouté qu’aujourd’hui, la justice ne sera pas rendue à cause de la complicité du système judiciaire français. L’avocate, fille du regretté Jacques Kupfer z.l., a tenu des propos très incisifs sur la situation en France : « La France est de nouveau complice car la France est soumise, soumise à l’islam conquérant ! Le gouvernement et la justice ont peur de l’électorat musulman, ont peur de la rue musulmane. Qu’est ce que quelques Juifs qui se font tuer si on peut assurer notre tranquillité dans nos cités pensent ils. Ce Qu’ils n’ont pas encore compris c’est Qu’ils se sont trompés de camp, ils ont choisi de sacrifier leurs juifs face à la menace musulmane, et justement de ce fait il n’y aura plus jamais de tranquillité en France ! Et ceux qui seront toujours en 1ere ligne seront les juifs. C’est vrai, Nous avons un principe: ‘Dina demalhout Dina’. Nous sommes respectueux des lois du pays dans lequel nous nous trouvons. Mais de respectueux des lois, les juifs de France en sont arrivés à organiser des marches silencieuses avec des roses blanches. Or mon père Jacques Kupfer disait: « l’antisémitisme n’est pas une maladie que l’on guérit, c’est un mal que l’on combat » !
A Paris, William Attal, le frère de la malheureuse victime, a remercié toutes celles et ceux qui se sont mobilisés et a dit : « La clameur est montée et l’espoir est revenu. L’espoir, c’est vous ici ! ».
Photo Famille