Un tournant dans l’affaire des sous-marins? L’un des personnages-clé dans cette histoire a été le conseiller juridique du ministère de la Défense, l’avocat Ahaz Ben-Ari, à l’époque chargé de négocier l’achat des sous-marins avec l’avocat Dan Shimron qui représentait la firme allemande. Ahaz Ben-Ari a témoigné sous serment devant la police et a confirmé les dires de Dan Shimron, qui ne cesse d’affirmer que le nom du Premier ministre Binyamin Netanyahou n’avait jamais été évoqué lors des négociations sur l’acquisition des nouveaux sous-marins.
Depuis que cette affaire a été lancée par le journaliste Raviv Drucker (encore lui…) de la chaîne Aroutz 10 Dan Shimron, qui est aussi l’avocat personnel du Premier ministre a toujours affirmé qu’il n’y avait eu aucune action illégale dans son action ni de conflit d’intérêts et qu’il se réjouissait du fait que la police permettrait de confirmer sa thèse. Mais les médias étant ce qu’ils sont, ils ont immédiatement voulu établir un lien entre les pourparlers sur l’acquisition de ces sous-marins, le fait que Dan Shimron représentait la firme allemande qui produisait ces bâtiments et le fait qu’il soit aussi l’avocat de Binyamin Netanyahou. De là à lancer l’hypothèse de corruption ou de prise illégale d’intérêts il n’y avait qu’un petit pas que ces médias ainsi que l’opposition ont rapidement franchi, allant jusqu’à exiger la nomination d’une commission d’enquête nationale.
Le témoignage d’Ahaz Ben-Ari est très important et entre dans le cadre de la vérification ordonnée par le conseiller juridique du gouvernement Avihai Mandelblit après la publication par Raviv Drucker d’un « nouvel élément ». Il s’agit d’un email adressé par le conseiller juridique du ministère de la Défense au directeur-général du ministère, dans lequel apparaissent les noms de Binyamin Netaynahou et Dan Shimron, mail qui selon le journaliste impliquerait le Premier ministre.
En matière d’acharnement on me fait pas mieux…
Photo Tomer Neuberg / Flash 90