A la fin du mois de juillet dernier, la famille Melamed a fait exhumé le corps de son bébé officiellement décédé en 1948. La famille Melamed est arrivé du Yémen en 1943. Le père s’engage dans les forces armées juives et il est tué en 1948. Six mois après sa disparition, son épouse, Shoulamit, met au monde un petit garçon, Yossef. Alors qu’il est âgé de 2 semaines, sa mère l’emmène à l’hôpital parce qu’il est malade. On la renvoie chez elle pour la nuit et le petit est hospitalisé. Le lendemain matin, lorsqu’elle vient voir son bébé, on lui annonce qu’il est décédé dans la nuit.
L’enterrement a lieu très rapidement et sans véritablement informer la mère que l’on veut officiellement ménager puisqu’elle vient aussi de perdre son mari.
En 1963, Shoulamit reçoit un ordre d’incorporation de Tsahal pour son fils Yossef, qui aurait dû avoir 18 ans à cette date. Elle en est profondément troublée, pour elle ce document montre ce qu’elle a toujours ressenti: son fils Yossef n’est pas mort.
La famille espèrait obtenir des réponses avec l’opération d’exhumation. Shoulamit, qui a aujourd’hui 91 ans, n’est pas au courant des démarches entamées par ses filles. Elles préfèrent ne pas lui donner d’émotions inutiles pour le moment.
Les résulats ADN qui ont été publiés aujourd’hui montrent une compatibilité avec l’ADN des membres vivants de la famille Melamed. Il s’agit donc bien du corps du bébé mettant fin aux doutes de la famille.
En 1997, une opération semblable avait été tentée avec d’autres corps mais l’ADN n’avait pas pu être extrait. En 2022, les avancées technologiques ont permis d’établir cette conclusion qui constitue une étape importante dans le réglement de l’affaire dite des enfants yéménites.
Au début de l’Etat, des bébés yéménites ont été enlevés à leurs parents, à la naissance ou peu de temps après pour les faire adopter en Israël ou à l’étranger. Aux parents, fraichement immigrés du Yémen, on disait que leur bébé était mort. Des immigrés d’Afrique du Nord, des Balkans et d’autres pays du Moyen-Orient ont subi le même sort.
Des années plus tard, les parents n’arrivent toujours pas à croire à la version officielle donnée par les autorités à l’époque. Toutes les archives ne sont pas encore autorisées à la publication, mais on sait qu’un nuage épais entoure ces histoires.
“Toutes les archives ne sont pas encore autorisées à la publication”
cela signifie qu’il y a des hommes politiques impliqués dans cette affaire inadmissible à jamais
Regarder vers l’Est pour y trouver les Coupables..