ADIR est une association qui a vu le jour en 2006 à Ashdod. Au départ, elle se fixait comme mission d’organiser des activités culturelles et de détente pour les Francophones. Mais au fur et à mesure, les responsables se sont aperçus de la nécessité de venir en aide aux familles en difficulté. Une corde sociale a donc été ajoutée à l’arc de l’association. Aujourd’hui ADIR est présente aussi à Ashkelon, Netanya, Raanana et prochainement à Eilat. Nous vous proposons de découvrir les actions d’ADIR à Netanya, qui existe depuis mai 2015, avec son Président Raphi Amar.
Le P’tit Hebdo : Quelles sont les activités d’ADIR Netanya ?
Raphi Amar : Nous proposons des activités culturelles et de détente pour les Francophones sur place. Nous organisons aussi des conférences autour de thèmes d’actualité, des spectacles, des balades, des soirées à thème ou encore des journées particulières, comme le festival de la musique marocaine du 6 au 9 mars prochains. Parallèlement, nous venons aussi en aide aux familles francophones en difficulté.
LPH : Comment cette aide se concrétise-t-elle ?
R.A. : Nous proposons notre aide de façon active. Nous organisons des activités pour les enfants de ces familles, comme pendant Hanouka ou pour Pourim avec une journée spéciale pour eux. Pendant Hol Hamoed Pessah nous les emmènerons aussi dans un kibboutz. D’autre part, nous intervenons pour pallier les problèmes financiers parfois très graves que peuvent rencontrer ces familles. Nous pouvons les aider à payer leur facture quand on menace de leur couper l’électricité ou à payer leur loyer, ou encore à acheter des médicaments.
En règle générale, notre aide consiste surtout à donner des bons d’achat pour que les personnes nécessiteuses puissent aller faire leurs courses au supermarché. Nous les aidons aussi à sortir de la spirale de la pauvreté, en les assistant et les encourageant pour trouver du travail. Je signale aussi que nous sommes en contact avec le Dr Michael Aboulafia, qui fournit un apport précieux pour les questions ayant trait aux difficultés rencontrées avec les enfants.
LPH : À quels critères doivent répondre les familles pour bénéficier de l’aide d’ADIR ?
R.A. : Nous travaillons avec les services sociaux de la mairie et le consulat de France. Nous avons une équipe chargée de vérifier la situation de toutes les familles qui sollicitent un soutien. Il est important que les aides soient dirigées vers les personnes qui en ont le plus besoin.
LPH : Comment financez-vous les aides ?
R.A. : Essentiellement par les bénéfices tirés des activités culturelles et de détente de l’association. Les dons aussi nous permettent d’optimiser les moyens mis à la disposition de ces familles.
LPH : Combien de familles aidez-vous aujourd’hui ?
R.A. : 25 familles. Malheureusement beaucoup d’olim sont concernés par ces problèmes. En effet, ils dilapident rapidement leurs économies accumulées avant leur alya et ensuite s’enfoncent dans la misère.
LPH : Quels conseils donneriez-vous justement aux olim de ce point de vue ?
R.A. : Vivre en Israël, c’est accepter de changer de mode de vie. Il faut cesser de dire : « en France on avait ceci, on avait cela… ». Il est nécessaire de s’adapter à la vie ici et d’être raisonnable.
Pour plus de renseignements :
Raphi Amar : 0546645182
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay