Une personnalité connue et aimée du paysage israélien francophone nous a quittés la semaine dernière. Sylvain Semhoun z.l. s’en est allé des suites de maladie, entouré avec affection par sa famille.
Durant toute sa vie, à Lyon d’abord puis en Israël depuis son alya en 1992, Sylvain Semhoun z.l aura été un homme d’engagement au service de la communauté et de ses prochains qu’il aimait sans distinction. Ses études de droit lui ont permis de connaître les arcanes de l’administration tant en France qu’en Israël et il est vite devenu l’adresse de quiconque avait besoin d’aide pour obtenir des documents ou des renseignements, faire valoir ses droits, entamer une procédure ou requérir les services d’un ministère ou d’une institution. Mais il y avait surtout le « petit plus Sylvain » : son professionnalisme et son perfectionnisme se conjuguaient avec une gentillesse, une patience et une serviabilité naturelles. Il ne se contentait pas uniquement de conseiller ou renseigner les gens. Appliquant là-aussi les préceptes de l’éthique juive, il accompagnait souvent physiquement celles et ceux qui le sollicitaient afin d’être sûr qu’ils obtiennent satisfaction, comme cela a été rappelé lors de ses obsèques.
C’est donc tout naturellement qu’il s’engagea plus avant et occupa les postes de membre du Conseil supérieur des Français de l’Étranger puis délégué élu de l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE). C’est dans ces fonctions qu’il put rendre service à d’innombrables Francophones depuis ses permanences aux Consulats de Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa, en s’aidant des conseils avisés de sa chère épouse Hélène, véritable âme du Consulat de France de Jérusalem.
La politique française et le devenir d’Israël étaient sa passion. Il ne supportait pas les injustices dont est victime l’État juif sur la scène internationale. Son attachement à ses racines juives marocaines le poussèrent aussi à être parmi les fondateurs de la Fondation pour la Mémoire du Roi Hassan II puis de la Fédération Mondiale du Judaïsme Marocain, aux côtés de son président Sam Ben-Chétrit dont il fut l’ami fidèle et le collaborateur efficace.
Sylvain Semhoun z.l. n’était pas du genre à se mettre en avant ou à se glorifier de ses multiples bonnes actions, mais nombreux dans sa famille et parmi ses amis ont été témoins de ses actes de bonté et de générosité déjà du temps où il vivait en France.
Tous ceux qui l’ont connu de près se souviendront avec tendresse de son affabilité, de sa silhouette assise sur un fauteuil en train de dévorer des livres sur tous sujets, des mélodies françaises ou judéo-marocaines qu’il aimait à fredonner ou de ses yeux bleus qui pétillaient lorsque son visage s’illuminait d’un beau sourire.
Je laisserai le mot de la fin au député français Meyer Habib, auteur d’une lettre très émouvante adressée à la famille Semhoun :
« …Sylvain était pour moi un ami très cher. C’était un authentique patriote, profondément attaché à la France comme à Israël et qui a fait beaucoup pour le développement des relations franco-israéliennes. Je lui serai toujours reconnaissant pour sa disponibilité à m’offrir ses conseils bienveillants et avisés et pour l’aide précieuse qu’il m’a apporté. J’admirais sincèrement ses qualités humaines, sa fidélité à ses racines, son amour profond d’Eretz Israël, de la Torah et de Jérusalem. Sylvain restera gravé dans les mémoires comme un homme de bien, droit, intègre et sincère… ».
La direction et la rédaction du P’tit Hebdo adressent à son épouse Hélène et à leurs enfants l’expression de leur profonde sympathie et leur amitié.
Que le souvenir de cet homme dont les nombreuses qualités n’eurent d’égales que sa modestie soit source de fierté et de bénédiction pour sa famille et tous ceux qui l’ont aimé.
Yehi Zikhro Baroukh !
Shraga Blum, son beau-frère.
Je viens de lire l’article. Il était mon Ami. Il est née à oujda au Maroc et c’était moi qui lui a fournis les papiers de l’état civil.baroukh dayan amet.