Alors que l’issue des négociations pour un nouvel accord de libération d’otages se précise, Israël met en place un dispositif sans précédent impliquant l’ensemble de ses services de sécurité et de santé. Le système hospitalier, en première ligne de cette mobilisation, affine son protocole d’accueil suite aux enseignements tirés des précédentes libérations.
Dès l’obtention du feu vert politique et l’accord du Hamas, un processus précis se mettra en place. Les otages seront d’abord remis à la Croix-Rouge, leur convoi étant surveillé à distance par l’armée de l’air israélienne. À leur arrivée à la frontière, ils subiront une première identification et un examen médical par les médecins de Tsahal, avant d’être héliportés vers l’un des hôpitaux du centre du pays : Tel Hashomer, Beilinson, Wolfson, Assaf Harofeh ou Ichilov.
« Ce sera un événement complètement différent des précédents », soulignent les professionnels de santé, évoquant une préparation renforcée pour des scénarios plus complexes. Une différence majeure réside dans le fait que les otages seront cette fois répartis plus largement entre les différents établissements hospitaliers, en fonction de leur état physique et psychologique.
Le protocole d’accueil des otages prévoit une prise en charge immédiate dans un complexe isolé pour les retrouvailles familiales, l’attribution d’une équipe dédiée comprenant travailleurs sociaux et psychologues, une série d’examens médicaux avant tout entretien avec le Shin Bet, un suivi de réhabilitation prévu sur le long terme.
Cette mobilisation exceptionnelle implique une coordination étroite entre Tsahal, le Shin Bet, la police israélienne, le ministère de la Santé, la Croix-Rouge et l’Égypte. Les équipes médicales ont reçu des consignes strictes, notamment concernant la communication avec les ex-otages et la gestion des informations sensibles.
Le ministère de la Santé a par ailleurs imposé un black-out médiatique aux établissements concernés, une mesure exceptionnelle visant à protéger l’intimité des otages et de leurs familles durant cette période critique.