Les Européens n’ont toujours pas compris que les régimes totalitaires et belliqueux flairent les pays faibles comme les prédateurs le font avec les queues de troupeaux. Après la décision courageuse de Donald Trump américaine de se retirer de l’accord signé avec l’Iran, l’Union européenne s’était empressée de condamner cette rupture et avait réaffirmé haut et fort sa fidélité sans faille à l’accord signé, faisant des ronds-de-jambes aux dirigeants iraniens en espérant qu’ils accepteront l’idée de “légères modifications de l’accord”.
Revigorés par l’immense cadeau que leur a fait l’ancien président américain Barack Obama, les dirigeants iraniens peuvent aujourd’hui se permettre de regarder les Européens de haut et de leur dicter leurs conditions. “Vous voulez que nous restions dans l’accord, alors il va falloir répondre à nos conditions”, est le message qui émanait mercredi soir depuis Téhéran.
L’ayatollah Khamenei, autorité suprême de la République islamique a prononcé un discours mercredi soir lors duquel il a posé sept conditions aux pays européens pour que l’Iran reste lié à l’accord. Parmi ces conditions: s’abstenir de toute demande de négociations sur le programme balistique iranien, ne pas évoquer le rôle de l’Iran dans la région, que la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne s’engagent à protéger l’industrie pétrolière iranienne une fois que les sanctions américaines auront été réintroduites, en s’approvisionnant en Iran, ou encore l’engagement des banques européennes à préserver leurs relations avec le marché iranien.
En clair, les Européens ont pris le contre-pied de la politique américaine en étreignant les Iraniens, pendant les amadouer, et ce sont ces derniers qui leur mettent maintenant le couteau à la gorge.
Ces conditions émises par l’Iran augmentent encore les chances de voir l’accord s’effondrer, puisque les Européens, dans leur (fausse?) naïveté, escomptaient tout de même des concessions iraniennes sur leur programme balistique, leur politique hégémonique ainsi que leur soutien au terrorisme.
Les Européens vont-ils comprendre une fois pour toutes à qui ils ont affaire, d’autant plus que mercredi, le New York Times a révélé que des chercheurs américains spécialisés en affaires militaires ont découvert un site iranien tenu secret en plein désert, dans lequel seraient développés en sous-sol des missiles balistiques de longue portée. Une nouvelle qui ne surprendra guère ceux qui étaient opposés à cet accord dès le début.
Les Européens sont apparemment plus “doués” pour s’en prendre à Israël que pour se mesurer à la fourberie des Iraniens.
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