La première phase de l’accord de libération des otages et de la trêve à Gaza doit se terminer le 1er mars. Que doit-il se passer d’ici là et quelle est la suite qui se profile?
Il reste encore, à l’heure qu’il est, 14 otages à libérer lors de cette première phase.
Six d’entre eux sont en vie. Le Hamas doit en restituer 3 ce samedi et les 3 autres pourraient n’être libérés que le dernier jour de l’accord. Israël oeuvre activement pour obtenir que les six otages encore en vie soient libérés dès ce samedi. Ainsi, les autorités israéliennes auraient donné leur feu vert à l’entrée de caravanes et d’engins de chantier dans la Bande de Gaza afin d’avancer la libération des otages vivants à ce samedi.
Parmi ces six otages, on sait avec certitude qu’Icham Al Sayed et Avera Mangistu, deux otages détenus depuis plusieurs années sont encore en vie. L’identité des quatre autres otages en vie n’est pas connue et le Hamas ne la révèlera qu’à la veille de leur libération.
Parmi les huit corps d’otages que le Hamas doit restituer, on sait que se trouve celui de l’otage Shlomo Mansour, z’l, 86 ans, assassiné le 7 octobre. Les autres ne sont pas connus. Quatre dépouilles seront restituées ce jeudi, les quatre autres jeudi prochain, le 27 février. En échange des corps d’otages, Israël doit relâcher des femmes et des mineurs terroristes emprisonnés après le 7 octobre.
Une fois la première étape de l’accord achevée, il restera 59 otages aux mains du Hamas dont 28 que l’on sait décédés et 20 pour lesquels on a la certitude qu’ils étaient encore en vie ces derniers jours d’après les témoignages des otages qui ont été libérés. Parmi ces 59 otages se trouve également le soldat Hadar Goldin, z’l, dont la dépouille est détenue par les terroristes du Hamas depuis l’opération Tsouk Eitan en 2014.
A compter du 1er mars, que se passera-t-il?
La deuxième phase de l’accord doit s’ouvrir à compter du 1er mars. Les négociations en vue de sa mise en oeuvre doivent déjà commencer. Hier soir (lundi), le cabinet de sécurité s’est réuni pour en discuter mais aucune décision n’a été prise.
Que contient cette deuxième phase? La poursuite du retrait de Tsahal de la Bande de Gaza, y compris de l’axe Philadelphie et la libération de tous les otages encore en vie.
Cette deuxième phase pourrait ne jamais s’ouvrir en raison des exigences formulées par le Hamas qui sont inacceptables aux yeux d’Israël avec notamment la libération d’archi-terroriste comme Marwan Barghouti, mais aussi du changement apporté par la proposition de Donald Trump pour l’avenir de Gaza et qui rebat les cartes. Par ailleurs, selon le journal libanais Al Ahbar, l’Egypte et le Qatar retarderaient la libération des otages afin de s’assurer que les combats ne reprendront pas.
En Israël, l’aile droite du gouvernement, représentée par Betsalel Smotrich, exige une reprise des combats afin que le Hamas soit totalement éradiqué. Elle estime, par ailleurs, que seule la pression militaire pourra contraindre le Hamas à rendre tous les otages.
Pour l’heure, la stratégie d’Israël est de parvenir à prolonger au maximum la première phase afin de poursuivre la libération des otages tout en maintenant des troupes au sol dans la Bande de Gaza mais sans reprendre les combats et dans l’espoir d’une mise en application du plan Trump.