Le haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne, Enrique Mora s’est rendu à Téhéran et s’est entretenu avec le vice-ministre des Affaires étrangères Ali Bagheri, récemment nommé chef de la délégation iranienne pour les pourparlers. Enrique Mora est également le coordinateur de l’Union européenne pour les contacts concernant l’accord de Vienne.
Conformément à la tradition européenne de volonté de « dialogue », Enrique Mora a insisté sur la nécessité de revenir à la table des négociations et de poursuivre la voie diplomatique. Mais dans l’entourage de l’émissaire on a bien noté qu’un retour à l’accord devient de plus en plus difficile. Le vice-ministre iranien a réitéré l’exigence iranienne de levée des sanctions comme condition d’une reprise du dialogue.
Par ailleurs, Robert Malley, l’émissaire des Etats-Unis pour l’Iran effectue une tournée en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats pour s’entretenir de la question iranienne. Il ne se rendra pas en Israël. A noter que Malley, qui était déjà très impliqué dans les pourparlers sur l’accord de Vienne sous l’ère Obama ne s’est encore jamais rendu en Israël. Avant de s’envoler pour le Moyen-Orient, Malley a également fait part de son pessimisme quant à une volonté iranienne de revenir à la table des négociations et de respecter les clauses de l’accord qu’il viole depuis plusieurs années. « L’Iran ne peut pas exiger davantage et donner moins », a-t-il dit.
Mais pour le moment, les puissances signataires se contentent de paroles récurrentes.
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