Que ceux à droite qui dénoncent la ligne pragmatique de Binyamin Netanyahou et craignent la création à terme d’un « Etat palestinien » se rassurent. Comme il était prévisible, Abou Mazen a déjà rejeté les conditions minimales pour une telle hypothèse.
Le chef terroriste de l’Autorité Palestinienne a annoncé officiellement sa réponse au Plan Trump lors du sommet de la Ligue arabe au Caire. Il a d’abord présenté la lettre adressée aux Etats-Unis et à Israël annonçant la fin de tout contact entre l’AP et Israël, y compris la coopération sécuritaire.
Puis il a officiellement repoussé le Plan Trump tout en se disant « favorable à la paix, contrairement à Binyamin Netanyahou »! Abou Mazen a répété son refus de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et qu’il ne veut pas être retenu par l’Histoire comme « celui qui a vendu Jérusalem ».
Sur la reconnaissance d’Israël comme patrie du peuple juif, l’une des conditions sine qua non de la création d’un « Etat palestinien », le chef de l’AP a été clair: « Ils veulent que je reconnaisse la judaïcité de l’Etat d’Israël mais je sais très bien qu’il ne l’est pas. La preuve, la plupart des immigrants de Russie et d’Ethiopie ne sont même pas juifs ». Abou Mazen est allé jusqu’à affirmer que la plupart de ces immigrants ont « versé de l’argent pour qu’on les considère comme juifs! »
Sur Jérusalem et Abou Dis (« capitale » évoquée dans le Plan Trump), Abou Mazen a dit: « Les Américains veulent que la capitale de la Palestine soit Abou Dis, un petit village près de Jérusalem. Je rappelle que la Rive occidentale et la bande de Gaza représentent à peine 22% de la Palestine historique (ndlr: le territoire dédié au Foyer Juif par la Déclaration Balfour!),et maintenant, ils veulent encore nous prendre 32%! »
Sur l’avenir, Abou Mazen a appelé à des négociations dans le cadre d’une conférence internationale menée par le Quartet, donc également l’Onu et l’Union européenne. « Nous n’accepterons jamais les Etats-Unis comme médiateur. Ils exigent que nous acceptions l’annexion de Jérusalem, le partage d’Al-Aqsa, le désarmement de la bande de Gaza et que nous renoncions au droit du retour ».
Le « ministre des affaires étrangères » de l’AP, Riyad Al-Maliki a annoncé qu’Abou Mazen présenterait son propre « plan de paix » devant le conseil de sécurité le 11 février prochain. Selon des sources jordaniennes, Abou Mazen exigera l’acceptation de Jérusalem-Est comme capitale de la « Palestine » comme condition préalable à toute reprise d’un dialogue.
Réactions en Israël au discours d’Abou Mazen

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou n’a pas tardé à régir au nouveau discours négatif et mensonger du chef de l’Autorité Palestinienne sur l’Etat juif: « Apparemment, Abou Mazen n’a jamais entendu parler des Tribus d’Israël. Les juifs de Russie et d’Ethiopie sont nos frères, la chair de notre chair, qui ont rêvé de revenir à Sion et de réaliser leur rêve ».

Au nom de Bleu-Blanc, Benny Gantz n’a pas que condamner également le discours du chef de l’AP: « Abou Mazen ne rate décidément pas une occasion de rater une occasion! Il est temps qu’il pense à travailler pour la génération future et pour la paix au lieu de se complaire dans le passé et de barrer la route à un avanir meilleur pour toute la région. Son ignorance et son mépris envers nos frères immigrants de Russie ou d’Ethiopie – qui sont partie intégrante du peuple juif – sont honteux. Ce n’est pas ainsi que l’on construit la paix ».

Le ministre de l’Intérieur Arié Dery a déclaré: « Après avoir nié la Shoah, voilà qu’Abou Mazen nie la réalité. Israël est un Etat juif en vertu de la promesse historique faite au Peupl juif et en vertu de la Bible. Cela fait des siècles que des juifs de Russie, d’Ethiopie et de tous les autres exils rêvent de revenir en Israël. Nous continuerons à préserver l’Etat juif et la tradition qui nous confère le droit d’être ici ».
Photo Hadas Parush / Flash 90